Le billet de Jack Lang - En réponse au billet de Georges Benayoun

27 Novembre 2023 | 237 vue(s)
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Actualité

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

Portrait de Invité
Retour sur les lieux du Crime
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29 Avril 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Dans son billet publié le 20 novembre sur le site du Crif, Georges Benayoun, s’adressant à ses « amis artistes de la Marche Pour La Paix », mentionne l’Institut du monde arabe, que j’ai l’honneur de présider depuis 2013.

Son propos porte le sceau d’une émotion sincère, d’une colère légitime face aux massacres du 7 octobre et d’un talent qui le caractérise depuis tant d’années. Et il ne s’agit nullement de contester ici sa liberté d’expression, ni de débattre sur le jugement qu’il porte sur la tenue de cette Marche.

Mais enfin, puisqu’il met en cause l’Institut du monde arabe, il me revient d’apporter une réponse la plus honnête et factuelle possible.

Loin d’être « un lieu de pouvoir, d’intrigues et de dissimulation », l’Institut du monde arabe est un lieu de culture, de partage et de découverte. Une porte plutôt qu’un mur. Un pont plutôt qu’un fossé. Un Institut qui a accueilli de magnifiques expositions, sur les Juifs d’Orient notamment, comme elle héberge depuis le mois de mai une exposition sur la Palestine, la Palestine littéraire de Jean Genet, celle contemporaine de jeunes artistes et photographes de Gaza.

Georges Benayoun affirme que notre Institut est financé « en grande partie par la Ligue arabe ». C’est faux et depuis de bien nombreuses années. Le budget de l’Institut est financé par le ministère des affaires étrangères, abondé par des recettes de billetteries ou des dons de mécènes.

« L’équivalence » entre ces deux lieux que sont l’Institut du monde arabe et le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme semble le heurter, comme si le premier de ces lieux était indigne à ses yeux pour constituer le point de départ d’une marche pour la paix.

J’ai posé la première pierre de l’Institut du monde arabe au début des années Mitterrand. J’ai œuvré pour que le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme puisse s’installer dans un des plus beaux palais du Marais, grâce à un financement exceptionnel du ministère de la culture dont j’assurais la charge à l’époque.

Nos deux institutions travaillent d’ailleurs main dans la main depuis de nombreuses années, accueillant des jeunes citoyens de toutes les confessions, lors de nombreux événements et ateliers de création. Nous avons par exemple lancer un outil pédagogique innovant le 9 juin 2021 : la mallette numérique « Culture(s) en partage ».

Elle couronne quinze années d’un partenariat liant les deux institutions à travers un objectif commun : jeter des ponts entre les cultures juives et musulmanes pour lutter contre les préjugés.

Le choix de la culture n’est jamais la division. Le choix de la paix n’est jamais un renoncement.

 

Jack Lang, Président de l'Institut du monde arabe (IMA)

 

 

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