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Publié le 7 décembre dans Ouest-France
C’est un poème plein de souvenirs et d’émotion que Simon Rubin a dédié à Gausson (Côtes-d’Armor). En 2018, il avait déjà fait inscrire la commune sur le Mur des Justes, au Mémorial de la Shoah, à Paris. Grâce à Alexandre Dubos (1878-1957), alors maire de Gausson, qui a fourni une fausse identité à Fanny Rubin, sa mère, il a pu se cacher avec sa sœur Rachel, née en 1934. Simon, né en 1939, a vécu ses premières années dans la commune, entouré des habitants.
Le « village du souvenir »
Dans son poème, Simon Rubin évoque sa visite, en 2015, aux Philippe, aux Rochard, aux Fourchon, aux Marsoin et aux autres, avec qui il a créé des liens. En voici quelques extraits :
« Je suis donc revenu dans ce village où j’ai vécu les belles années de mon enfance. J’ai voulu m’étendre sous l’arbre comme au temps où sans malice, je croyais encore incrédule que là était mon univers.
J’ai voulu revoir cette maison de pierres au sol de terre battue. La guerre nous avait menés là, ma mère, ma sœur et moi dans ce petit village breton nommé Gausson.
Combien n’eurent pas cette chance au temps maudit de leur enfance ? Me voilà donc revenu dans cette famille que j’ai connue. J’ai revu Renée et Félix. Il me faut toujours revenir dans ce village du souvenir.
La joie de vivre, rencontres fortuites, les sourires et cet esprit de tolérance, celle du terroir, voilà ma vraie France. »