Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Discours du Président du Crif à l’occasion du colloque « Les Juifs dans la République : révélateur des crises du pacte républicain ?

27 Septembre 2024 | 36 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Pour la deuxième année consécutive, le Crif a célébré l’évènement fondateur qu’est l'Émancipation des Juifs de France, votée le 27 septembre 1791 par l’Assemblée nationale constituante. Le colloque « Les Juifs dans la République : révélateur des crises du pacte républicain ? » s’est tenu jeudi 26 septembre 2024 au Sénat, avec la participation du Président du Sénat, Gérard Larcher.

 

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Sénat, Jeudi 26 septembre 2024

 

« Madame la Députée, Constance Le Grip,

Messieurs les Sénateurs, Rachid Temal et Roger Karoutchi,

Monsieur le Grand Rabbin de France,

Mesdames et Messieurs qui nous faites l’honneur d’intervenir ce soir,

Mesdames et Messieurs,

« La France... est notre Palestine, ses montagnes sont notre Sion, ses fleuves notre Jourdain... Buvons à l’eau vive de ses sources, c’est l’eau de la liberté ! La liberté n'a qu'une langue, et tous les hommes savent son alphabet. La nation la plus asservie priera pour elle qui a délié les chaînes des esclaves. La France est le refuge des opprimés. »
Voilà les mots d’un jeune juif parisien, Samuel Lévy, dans une lettre à l'Assemblée constituante publiée en 1791 dans La Chronique de Paris. Voilà dans quels termes les Juifs de France abordent l’émancipation il y a 233 ans.

 

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L’Histoire des Juifs en France ne débute bien-sûr pas en 1791, tout comme l’histoire de France ne débute pas en 1789. Avant la Révolution, le judaïsme français est une réalité bigarrée, éclatée entre l’Alsace et la Lorraine où vit la grande majorité des Juifs, « les Juifs portugais » qui habitent la côte atlantique de Bordeaux à Bayonne, « les Juifs du Pape » d’Avignon et du Comtat Venaissin, et les quelques Juifs parisiens.
Une des vertus de l’émancipation votée le 27 septembre 1791 par l’Assemblée nationale constituante est d’avoir mis fin progressivement à cet éclatement et d’avoir dessiné les contours de ce qui deviendra le franco-judaïsme, dont nous sommes tous les héritiers.

Si chacun de nous a une date de naissance individuelle, le 27 septembre 1791 est en quelque sorte notre date de naissance collective. Pourvu du droit de citoyen, les Juifs de France deviennent ce jour-là des Français juifs.
Leur engagement pour la République de 1791 à nos jours est la marque de leur fidélité au pacte républicain. Ils seront là on le sait pour la servir, ils seront là pour combattre ses ennemis, ils seront là pour défendre ses frontières.
La République et les Juifs ne vont pas l’un sans l’autre. C’est pourquoi cette année nous avons choisi comme titre pour notre colloque « Les Juifs dans la République : révélateur des crises du pacte républicain ? »

Chaque regain d’antisémitisme en France correspond à une crise profonde de la République, du bouillonnement antisémite de l’Affaire Dreyfus au gouffre de la Shoah où la République avait disparu, jusqu’au trouble de l’antisémitisme contemporain…

La vague d’antisémitisme qui frappe depuis le 7 Octobre n’échappe pas à cette règle. Elle est à la fois le révélateur et le catalyseur des crises françaises.
Depuis le 7 Octobre, la haine des Juifs dévoile les failles béantes laissées ouvertes par le communautarisme, le racialisme, l’assignation identitaire. Autant d’insultes faites à l’universalisme républicain.

Cet antisémitisme prend les mots du soutien à la cause palestinienne. Assignation à un conflit qui se déroule à 4000 kilomètres, nazification des Juifs et d’Israël, harcèlements des étudiants juifs, accusation en complicité de génocide… : voilà où le soutien dévoyé à la cause palestinienne a mené.

Mes chers amis, je me désole de toutes les détresses de populations civiles qu’elles soient israéliennes comme palestiniennes.  Mais en République, cette solidarité ne saurait servir de prétexte à l’antisémitisme.

 

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Chers amis,

En tant que Français, en tant que Juif, je crois à la République. Non pas par nostalgie ou par attachement conservateur. Mais parce que je crois que la République, son universalisme, sa laïcité, sont des réponses éminemment modernes aux défis actuels.

Voilà je crois le sens profond de la promesse de 1791.

Je vous remercie. »

 

Yonathan Arfi, Président du Crif