Bruno Benjamin

Président du Crif Marseille Provence

Blog du Crif - Ne mêlons pas la Shoah à des polémiques

06 Avril 2021 | 142 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

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Opinion

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

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L’affaire Pulvar sur les réunions excluant les Blancs

 

Peut-être l’avez-vous remarqué : l’époque est au sectarisme. Dans les universités, les étudiants et enseignants débattent de concepts associés à la race, au  privilège blanc, au féminisme radical, à l’idéologie de la décolonisation, et même à la censure. Cette mouvance a une conception binaire de la société, d’un côté les dominants (l’homme blanc, hétérosexuel), de l’autre les dominés.

Cette réflexion m’est venue à l’esprit, l’autre jour, en lisant les réactions suscitées par les propos d’Audrey Pulvar, prétendante de la Gauche aux régionales en Ile de France, accusée de racisme anti-Blanc. Lors d’une interview, l’ancienne journaliste, pourtant connue pour son universalisme, a tenu des propos surprenants sur la non-mixité des réunions militantes. « Le fait, disait-elle, que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément. S’il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n’est pas question de la ou de le jeter dehors. En revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux. »

Sitôt prononcée, cette dernière phrase provoquait un tollé. Fustigée à droite et à l’extrême droite, jugée euphémiquement « maladroite » au parti socialiste. Aussi les amis de Mme Pulvar se demandaient-ils comment l’adjointe d’Anne Hidalgo, qui connait les subtilités de la langue de Molière, a-t-elle pu se positionner aux antipodes du discours classique de sa formation politique qui est de rassembler et non d’exclure ? Où est le sens politique – surtout en pleine campagne électorale ! – quand on ostracise des gens en raison de la couleur de leur peau ? S’il est vrai que trop parler nuit, un autre adage assure que la langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche. De l’avis de tous les observateurs, celle qui  incarnait la ligne républicaine et laïque de la direction du PS, brouillait la ligne du parti. En tout cas, le dérapage faisait désordre.

Cependant, aucun commentaire dans l’entourage de la maire de Paris. Néanmoins le mal était fait et sur les réseaux sociaux, la machine s’emballait. Cascade d’observations, Niagara de réactions indignées. Là, on atteignait le « point » de Goldwin, défini en 1990 par l’avocat Mike Goldwin, suivant lequel plus une discussion s’éternise sur Internet, et plus on en arrive par glissements successifs, à parler de la « race », mot charriant des connotations diverses, qui débouchent inévitablement sur l’évocation des horreurs nazies.

Dès lors, la polémique se substituait à la politique, et dans le cas d’espèce, ça dérapait sur la xénophobie, qui ne laisse pas de marbre certains intellectuels. Ecrivain et philosophe, aussi vigilant et sensible aux remous de la société qu’un séismographe sur l’évolution des plaques tectoniques, Pascal Bruckner déclarait dans le Figaro : « En tenant ces propos Audrey Pulvar franchit la ligne rouge. Elle rejoint le camp des « fous de la race » et devient le symptôme d’un phénomène plus large, au terme duquel pourrait apparaitre la justification de l’apartheid au nom de l’antiracisme. Au XXe siècle, les organisations antiracistes prônaient un idéal universaliste et combattaient toute forme de ségrégation, désormais de nouvelles associations ethniques ont pour principe de base de dénoncer les coupables : les hommes blancs et les femmes blanches. »

Dans la classe politique, et notamment à gauche, seul Mélenchon atténuait la portée des propos outrageants, disculpant Mme Pulvar de toute forme de racisme.  En attendant que les esprits s’apaisent ou que le soufflé retombe, d’autres commentaires apparaissaient, plutôt inopportuns faisant référence à la Shoah. Ces derniers nous indisposent, devant le malaise que suscite la comparaison envers la Shoah et sa singularité.

Car la Shoah n’est pas un mausolée de papier. Il offre une éternité à six millions d’hommes, de femmes et d’enfants exterminés. Ces morts n’ont pas une seule demeure, ils en ont beaucoup dans nos mémoires. On ne dira jamais assez qu’un lien affectif nous relie à eux. La Shoah nous ramène à l’histoire d’une persécution, d’une effroyable tragédie, mais surtout à la puissance mystérieuse du souvenir à ce qu’il suggère et remue en nous, au plus profond de nos fibres.
La Shoah n’est pas un simple mot, une variante d’ajustement. Ne galvaudons pas ce symbole, sachons raison garder.

Bruno Benjamin