Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - L’apparition d’un parti arabe dans le jeu politique israélien

01 Avril 2021 | 120 vue(s)
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Actualité

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

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Chronique de Richard Prasquier pour Radio J, mardi 31 mars 2021

Mercredi dernier, avant le résultat du scrutin, j’avais envisagé l’idée a priori grotesque que Benjamin Netanyahou puisse dépendre du parti Ra'am pour constituer sa majorité législative. Il fallait d'abord pour cela que ce parti entre à la Knesset. C’est fait.

Avec quatre députés, son chef, un dentiste arabe, Mansour Abbas, est peut-être devenu le « faiseur de rois » de l’élection législative 2021. Car, s’il reçoit l’apport des 7 voix de Naftali Bennet, Bibi devra encore trouver deux voix pour parvenir au fatidique décompte de 61 députés. Il est possible que certains enfreignent la consigne partisane de non participation  à un gouvernement Netanyahu, mais la présence dans ce gouvernement d’un parti islamiste avec une majorité Likoud est tout à fait possible. Bien entendu l’opposition a entrepris également des négociations avec le Raam, mais l’attelage réalisé serait à peu près aussi disparate.

Sur quelles bases pourraient fonctionner ces improbables alliances ?

L’une est évidente, c’est celle des promesses sociales. Le Ra'am, c’est avant tout le parti des Bédouins du Negev. Il y a 200 000 bédouins en Israël, une population très conservatrice en croissance démographique  forte, mais dont la sédentarisation inéluctable pose ici comme ailleurs de grandes difficultés. Les questions de pauvreté, de criminalité, de sous éducation et d’habitation sont majeures et peuvent être l’objet d’avancées aussi bien de la part du Likoud que de ses adversaires.

Il y a  paradoxalement aussi des convergences entre les  ultra-orthodoxes  du Shas ou de Yahadut Hatorah et le Ra'am sur le soutien à l’éducation religieuse. Leur rejet de l’homosexualité est aussi violent. Enfin, n’oublions pas qu’ il y a dans l’armée israélienne probablement plus de bédouins que de haredim. Cependant si Raam partage avec les ultra orthodoxes le fait de ne pas être sioniste, l’antisionisme des Frères Musulmans qui ont un agenda politique est évidemment plus inquiétant que l’antisionisme des ultra-orthodoxes.  Israël est cependant un pays où quelques députés fréristes « soft » ne risquent pas d’entamer le consensus idéologique national. Bien sûr, le parti sioniste religieux, dans lequel il y a des racistes déplorables, ne veut pas voir d’arabes dans la coalition. Mais Benjamin Netanyahou, dont les commentaires envers la population arabe d’Israël ont été souvent dans le passé empreints de mépris, sait être pragmatique quand il le faut.

Les élections ont tourné autour de la personnalité de Bibi et les programmes sociaux ont pour la plupart des partis été  absents de la campagne. Pourtant chacun sait que les disparités socio-économiques en Israël sont considérables. Les bédouins représentent la partie la plus pauvre de la population et l’une des plus jeunes, ce qui en fait des vecteurs privilégiés de délinquance ou de radicalisation.

Le Ra'am (HaReshima HaAravit HaMe'uhedet) faisait partie de la liste arabe unifiée qui avait obtenu le score considérable de quinze députés lors des élections de mars 2020, mais qui était restée complètement inefficace. Mansour Abbas a fait le pari d’un rapprochement avec Benjamin Netanyahou parce que comme chef du gouvernement c’est lui qui avait le pouvoir de déplacer les priorités. A la surprise générale, il a gagné ce pari, alors que la liste arabe unifiée s’effondrait en n’obtenant que six sièges. Ce qui veut dire que dans la population arabe les considérations socio-économiques deviennent de plus en plus importantes par rapport aux idéologies politiques. Les accords entre Israël et différents Etats musulmans sunnites ont aussi une traduction interne. La haine des arabes envers l’Etat d’Israël ne semble plus être une fatalité. On ne peut que s’en réjouir.

Richard Prasquier