Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - De quoi l’antisémitisme identitaire est-il le nom ?

23 Février 2021 | 172 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion
Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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On assiste à une montée inquiétante de mouvements extrémistes identitaires de tous bords qui sont les dommages collatéraux des fractures de nos sociétés basées sur les peurs, le rejet de l’autre et la montée des haines. 

En découle la volonté terrifiante et paranoïaque de certains de se regrouper en clans homogènes autour d’origines ou de spécificités culturelles, pour lesquels celui qui n’en fait pas partie est un ennemi. Et finalement, ces dérives dangereuses se traduisent par un rejet de ce qui fait notre socle commun, c’est-à-dire nos valeurs démocratiques et républicaines. 

Ces groupuscules identitaires font des Juifs une cible prioritaire pour ce qu’ils représentent à leurs yeux : les porteurs et les défenseurs de ces valeurs de la République.

Pour les uns, les Juifs sont les oppresseurs des palestiniens et par là, les symboles voire les complices du colonialiste blanc qu’il faut combattre. On l’a vu avec les mouvements identitaires d’extrême gauche lors de manifestations à Paris où certains avaient crié mort aux juifs. 

Pour les autres, les Juifs sont étrangers à l’identité pure et nationaliste qu’ils veulent imposer comme modèle à notre société. On le voit avec le mouvement d’extrême droite Génération identitaire dont un porte-parole expliquait que les juifs devaient être « réimmigrés », c’est-à-dire sortis de France.

Cet antisémitisme identitaire fait converger les formes de haine anti-juive d’extrême-droite et d’extrême-gauche de ces dernières années. Il se répand dans les différentes strates de la société, jusque dans les lieux de savoir et de culture comme nombre de nos universités de plus en plus infiltrées par ces mouvances identitaires qui en font leurs théâtres d’influence privilégiés pour investir l’avenir. 

Si, sur bien des points, tout les oppose, ces extrémistes identitaires ont en commun le rejet des Juifs et de la République, et constituent in fine une menace majeure pour la cohésion et l’avenir de la société. 

C’est pourquoi ils doivent être combattus partout avec force et détermination.

C’est pourquoi ils n’ont pas leur place dans la République. 

C’est pourquoi le débat actuel sur la dissolution de certains de ces groupuscules est légitime et justifié. 

 

Philippe Meyer