Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Comment vivre au temps du terrorisme ? Vigilance, résilience, résistance, par Alain Bauer, François Freynet et Christophe Soullez

11 Octobre 2017 | 79 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Portrait de Invité
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
|
20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Pages

Comment vivre au temps du terrorisme ? Vigilance, résilience, résistance, par Alain Bauer, François Freynet et Christophe Soullez*

Nous vivons depuis quelques années à l’ère du terrorisme et nul ne peut prévoir, à l’heure actuelle, quand cette véritable lèpre disparaîtra. Dès lors, il faut apprendre à vivre avec ce cancer afin de limiter au mieux les métastases de ce mal profond qui a infiltré nos sociétés. Par delà son intention d’être un vademecum des attitudes et précautions à prendre par le citoyen français et, plus généralement, européen, voire mondial, cet ouvrage très documenté est une véritable étude sur le phénomène terroriste.

Si l’origine du mot « terrorisme » remonte indubitablement à la période de la « Terreur » qui désigna, en France, le système mis en place d’avril 1793 à juillet 1794 par Robespierre, afin de « terroriser » ses opposants, les auteurs n’hésitent pas à aller beaucoup plus loin dans le temps en évoquant la secte juive des « Zélotes » qui, affirment-ils, « est souvent assimilée à la première forme de terrorisme organisé » et la secte ismaélienne des « Assassins » ou « Haschichins », fondée en 1090 par Hassan Ibn Al-Sabbah.

Dans un souci louable d’inventaire exhaustif, les auteurs reviennent sur des dizaines de groupes terroristes qui ont agité la planète au fil des ans : la bande à Baader, les Brigades Rouges, Action Directe, le Sentier Lumineux au Pérou, les Farc colombiens, les Tigres Tamouls et l’IRA, l’ASALA d’Arménie et l’ETA basque, le PKK kurde et le FLNC corse et bien d’autres encore. Sans oublier la mafia italienne.

Cet inventaire très intéressant ne saurait nous faire oublier que de nos jours, l’essentiel du terrorisme est islamiste et ensanglante la France et le monde aux cris d’ « Allah Ou Akbar ». Il y a d’ailleurs, à ce propos, un mot très souvent utilisé par la presse comme par les auteurs, celui de « radical » avec ses prolongements, « radicalisation » et « déradicalisation ». Ce vocable a longtemps été utilisé dans un tout autre sens. C’est ainsi qu’en France, il y a eu un Parti Radical. Le mot « radical » avait alors été utilisé par ce parti pour indiquer une position qui trancherait avec tout ce qui avait été proposé au préalable. Ce qui n’a rien à voir avec le radicalisme islamiste. C’est pourquoi, il conviendrait, d’une façon systématique de préciser « radicalisation islamiste ». De même pour le mot « converti ».

Les auteurs, qui reconnaissent la difficulté à définir, d’une manière internationale, le terrorisme, proposent, en annexe, deux listes édifiantes : celle des organisations terroristes recensées par les États-Unis en 2016 et celle des organisations désignées comme étant terroristes par l’Union européenne, toujours en 2016. Dans la première, sur 57 organisations répertoriées, 44 sont islamistes et, dans la seconde, sur les 23 citées, 15 le sont.

Une question d’actualité concernant le terrorisme  n’a pas été abordée par les auteurs : comment peut-on admettre qu’une organisation qui siège dans les plus hautes instances internationales, à savoir l’Autorité Palestinienne, récompense, en quelque sorte, les familles de terroristes décédés, par l’attribution de dotations pécuniaires ?

Un travail utile et édifiant. Remarquable.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions First. Janvier 2017. 216 pages