Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Au Palais du Ciel Par Remi Huppert

28 Février 2017 | 55 vue(s)
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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

Nous sommes à Harbin, sous le régime communiste. Dans la première partie du récit, nous découvrons la famille Gong. Papa Gong est sous-officier dans l’Armée Populaire. Maman Hong est gouvernante au sein de la « Deuxième maison d’hôtes du Comité municipal révolutionnaire ». Le couple a trois enfants, trois filles, Ying, Yan et Xiuli, la narratrice, née dans les années soixante. Xiuli a cinq ans lorsque son père meurt, à la guerre ou, qui sait, dans un « accident ».

Un généreux « parrain » offre régulièrement des poupées à la petite Xiuli. Au fil des ans, Xiuli va comprendre que ce « parrain », le général Sushun, gouverneur militaire de la ville, est en réalité son père biologique et qu’elle a un demi-frère, Xiong. Dès lors, en grandissant, elle cherchera à connaître son autre famille.

C’est alors qu’elle atteint « l’âge de l’entendement » que Xiuli a un premier contact avec le judaïsme. « Dans la rue, je tombais parfois sur une vieille femme…On l’appelait ‘la Juive’. J’ignorais ce qu’était une ‘Juive’. Il se disait que certains avaient vécu dans la ville autrefois ». En effet, une vingtaine d’années auparavant, quelque dix mille Juifs vivaient à Harbin. C’est ce que « la Juive » racontera à Xiuli, le temps où une communauté juive vivante et active résidait dans la ville  avant que les familles choisissent de gagner qui l’Amérique, qui Israël.

Á la mort de sa mère, qui succombe à une embolie foudroyante, Xiuli se rapproche d’un voisin, Jiang Dahai. Mais, tourner la page s’avérera difficile. Les deux sœurs de la narratrice vont se marier après la mort de leur mère et pousseront Xiuli à épouser Wei, un musicien. Hélas, le premier flûtiste de l’orchestre symphonique, se révélera volage.

C’est dans la seconde partie de l’ouvrage que Xiuli rencontre à nouveau le judaïsme sous la forme d’un ami et client de Jiang : David, originaire de Bruxelles. Sa mère, Sarah, venait d’Odessa et sa grand-mère, Galia, vécut à Harbin.

Premiers baisers. Un amour est né. Une nouvelle vie commence. Très original et très sympathique.

 

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Michel de Maule. Avril 2016. 264 pages. 20 €.

(1) Éditions Michel de Maule, 2014. Voir notre recension dans la Newsletter du 31-12-2014.