L’Ambassadrice Alona Fisher-Kamm, chargée d’affaires d’Israël en France, commence cet entretien en évoquant les conditions – affirmées aussi dans une récente résolution adoptée par le Parlement européen – préalables à toute possibilité de cessez-le-feu à Gaza : la libération des otages et « la destruction des infrastructures militaires du Hamas ». Expliquant les fondements de ce préalable, le Hamas ayant rompu toutes les périodes antérieures de cessez-le-feu, elle évoque aussi pour nous les discussions qui ont eu lieu entre la France et Israël, notamment lors de la dernière visite du Ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. Répondant aux questions de Jean-Philippe Moinet, elle nous parle aussi des actuelles attaques des Houthis, « manipulés » comme le Hezbollah et le Hamas par l’Iran. Et analyse, point important pour l’avenir, le rôle positif que pourraient jouer, à terme, les pays arabes signataires des Accords d’Abraham pour faciliter une solution durable à Gaza et dans la région : « On voit bien que l’Iran essaie d’envenimer et de déstabiliser la région mais les Accords d’Abraham adressaient un message clair aussi à l’Iran : le dialogue dans le respect et la sécurité peut l’emporter ». C’est pourquoi, il faut réfléchir au « jour d’après » dit-elle.