Actualités
|
Publié le 4 Février 2013

Un admirable travail de photographe, mais il ne faut pas dire qu'il est israélien....

 

Dans l'émission "Modes de vie" diffusée sur France Info, vendredi 1er février 2013, la journaliste du magazine Marie Claire présentait  l'exposition du photographe israélien, Jonathan Torgovnik (photo), lauréat du prix Découvertes 2012 des Rencontres d'Arles.

J'ai grandi dans un pays, Israël, où les traces du génocide ne sont jamais très loin. La vie a l'air normale, et puis on jette un morceau de pain et aussitôt un survivant de la Shoah vous en fait honte. Mon père est né en Pologne, sa famille a été assassi

 

Exposition consacrée aux femmes violées pendant le génocide rwandais  et aux enfants nés de ces violences.

 

Après un premier voyage au Rwanda suite à une commande de Newsweek, en 2006,il y est retourné "hanté par la voix" d'une de ces femmes, parmi les 500.000 femmes violées  et contaminées délibérément par les Hutus  porteurs du sida.

 

Le viol et son corollaire, le sida, ont été utilisés froidement comme une arme de guerre.

 

Environ 20.000 enfants sont nés de ces viols collectifs et répétés.

 

La trentaine de photos de ces mères "malgré elles"  et  de leur enfant non désiré  est accompagnée d'un court résumé de leur témoignage.

 

Ces photos tristes et souvent tendres portent le titre de " Conséquences imprévues"...

 

Le Magazine Marie-Claire de février 2013 présente le travail exceptionnel de ce jeune photographe israélien sans jamais indiquer qu'il est israélien - absence d'information valant désinformation.

 

Et pourtant, ce travail n'est pas un hasard: comme Jonathan Torgovnik l'a lui-même déclaré: "J'ai grandi dans un pays, Israël, où les traces du génocide ne sont jamais très loin. La vie a l'air normale, et puis on jette un morceau de pain et aussitôt un survivant de la Shoah vous en fait honte. Mon père est né en Pologne, sa famille a été assassinée dans la Shoah..."

 

Éliane Klein