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Publié le 25 Mars 2015

Prise de position ferme de la France sur le nucléaire iranien

« On a besoin de tout notre temps pour boucler un accord complexe »

 

Par la Rédaction de la Newsletter du CRIF
Lors des dernières discussions entre l’Iran et les grandes puissances, qui ont eu lieu entre le 18 et le 20 mars 2015 à Lausanne, la France a multiplié les mises en garde sur plusieurs points-clés d’un éventuel accord – la durée, la levée des sanctions de l’ONU contre Téhéran et le programme de recherche et développement nucléaire iranien, rapporte le Monde.
Il faut un accord « robuste », a déclaré le Ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, samedi 21 mars, à l'issue d'un Conseil franco-italien de Sécurité et de Défense à Caen, jugeant que s'il « n’est pas suffisamment sérieux, les pays voisins tels que la Turquie ou l’Arabie saoudite pourraient s’inquiéter et eux-mêmes se doter de l’arme nucléaire. Ce serait une prolifération catastrophique », selon le Nouvel Observateur.
Dans un tweet en anglais, vendredi 20 mars, l'Ambassadeur de France à Washington Gérard Araud avait écrit : « Faire de la fin mars une date limite absolue est contreproductif et dangereux. On a besoin de tout notre temps pour boucler un accord complexe ».
Mardi 24 mars, l'Ambassadeur de France auprès des Nations unies, François Delattre, a déclaré de son côté : « L'Iran doit maintenant faire des choix difficiles s'il souhaite vraiment regagner la confiance de la communauté internationale », lors d'une réunion du Conseil de Sécurité consacrée aux sanctions contre l'Iran, selon Challenges.
Selon Bruno Tertrais, Chercheur à la Fondation pour la Recherche stratégique, cité dans les Echos, « les dirigeants iraniens ne croient pas nécessaire de faire des concessions douloureuses », car ils ne veulent à aucun prix se priver de la possibilité de produire des bombes nucléaires et croient que les rapports de force sont en leur faveur du fait que l’Ouest aurait besoin de Téhéran pour combattre Daesh, et que « l’Europe a besoin du gaz iranien ». Un accord plafonnant les capacités iraniennes de produire du matériel fissile pour une bombe et prévoyant des procédures de vérifications strictes pour repérer les sites clandestins serait vécu par l’ayatollah Khamenei comme une « atteinte aux fondations mêmes du régime islamique », selon le Chercheur… Lire l’intégralité.