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Publié le 18 Décembre 2015

La communauté juive de Nice et sa région reçoit les instances nationales et associatives pour son Dîner annuel

Le Dîner annuel du CRIF Sud-Est a réuni la communauté juive niçoise, les élus du territoire et les autorités civile et militaires.

Interview du Président du CRIF Publiée sur Nice-Premium le 17 décembre 2015
 
L’occasion pour Roger Cukierman, le Président national, de livrer quelques commentaire sur l’année qui va bientôt se terminer, qu’il a défini comme "rude".
 
En fait, comment oublier les événements du 9 janvier qui ont marqué l’année et les nombreux actes antisémites qui ont suivi et pour lesquels le dirigeant espère voir les auteurs sanctionnés avec sévérité ?
 
Le Président du CRIF rappelle que lors des élections régionales récentes, la voix du CRIF s’est élevée publiquement pour s’opposer au FN, que Roger Cukerman définit un "parti populiste et xénophobe ".
 
"Le résultat, conforme à nos souhaits, nous permet de tenir notre Dîner ici à Nice, une ville que je connais bien pour y avoir vécu pendant la deuxième guerre mondiale, dans un climat apaisé. En cas contraire, comment ne pas exprimer nos inquiétudes ?".
 
Le Président du CRIF revient sur l’actualité : "La réaction des services de l’Etat et la mobilisation de la population témoignent que l’ensemble des citoyens a bien assimilé où est le combat : les valeurs républicaines et notre mode de vie contre l’obscurantisme et la radicalisation ".
 
Il poursuit : " Maintenant il faut agir à travers l’Education nationale et l’Economie, pour enlever à ces "fous de dieux" le terrain où prospèrent l’ignorance et le sentiment d’exclusion qui sont les alibis de la radicalisation".
 
Un sujet sensible est celui du départ vers Israël des juifs français, que certains voudraient massif. Roger Cukierman préfère s’en tenir aux chiffres : " en 2015, près de 8 000 personnes ont émigrés, contre 7 000 en 2014. Une augmentation qui n’a rien d’un exode. Et ce, sans comptabiliser les retours d’Israel vers la France".
 
" Bien sur, nous savons que notre communauté est une cible prioritaire des islamistes et je trouve légitime que certains se décident à partir. Mais, j’estime qu’on doit faire face à l’adversité là où elle se manifeste", analyse-t-il.
 
Sa conclusion : " L’Europe a devant elle un ennemi qui s’attaque à sa civilisation, à ses traditions et à son mode de vie. Pour le combattre, il faut être vigilant et réagir".
 
(en illustration, photo du Dîner 2014)