Actualités
|
Publié le 11 Mars 2016

Discours de Nicole Bornstein, lors de la soirée du festival « A Vaulx Jazz », le mercredi 9 mars 2016

"Par la culture se sont construites de nombreuses passerelles qui ont permis de nouer des amitiés".

Monsieur l’adjoint au Maire, Mesdames et messieurs les organisateurs du festival 
Cher Edmond, Chers amis, Chers musiciens,
 
En tant que présidente du CRIF Auvergne - Rhône –alpes, je suis très heureuse, ce soir, de partager avec vous Vaudais et d’ailleurs cette soirée musicale.
En premier lieu, le CRIF Auvergne - Rhône-Alpes tient à remercier particulièrement Madame la Députée Maire Hélène Geoffroy, tout récemment nommée secrétaire d’Etat au Ministère de la ville, et son équipe d’avoir accepté l’idée de dédier une soirée à la musique Klezmer dans le programme du Festival annuel de Jazz à Vaulx.
 
Le festival de Vaulx Jazz a aujourd’hui une réputation dans le monde musical qui n’est plus à faire. C’est un geste fort que de permettre, dans ce cadre, par la voie musicale que soit livré un message qui s’intègre dans « la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations ».
 
Nous savons tous que par la culture se sont construites de nombreuses passerelles qui ont permis le rapprochement de sociétés diverses, qui ont facilité la connaissance de l’autre, qui, par le travail de création, ont permis de nouer des amitiés.
 
Au sein du monde de la danse, du monde de la musique des liens se tissent et les divergences s’estompent.
 
Il est d’autant plus important de le souligner que certains ont, il y a peu, à l’inverse, essayé d’en priver notre jeunesse en fauchant aveuglément tous ceux qui lors d’une soirée avaient choisi d’écouter le concert de leur goût en toute sérénité !
 
Lorsqu’au cours de notre première rencontre j’ai évoqué avec Madame Geoffroy l’exemple de la musique Klezmer et de ses liens avec la musique Afro- Américaine, elle a tout de suite adhéré au projet d’en faire une soirée dans le cadre du Festival annuel.
 
Dans le contexte d’aujourd’hui, il est aussi important de faire savoir que dans une période commune d’adversité et de difficultés d’intégration, juifs d’Europe de l’est fuyant l’Europe des pogroms, et noirs américains récemment libérés de l’esclavage mais marginalisés dans la société américaine, se sont retrouvé au coude à coude, main dans la main dans des bars et des salles de concert pour faire vivre ensemble leurs musiques respectives, pour partager leurs instruments, leurs accords et qu’ainsi se sont croisées, enchevêtrés, mêlées leurs traditions musicales respectives.
 
Pour ces mal aimés de la société dominante, juifs émigrés et noirs américains, la musique a toujours été une échappatoire où se sont exprimés à la fois la douleur, la nostalgie, mais aussi la joie de vivre dans l’espoir de s’accrocher au rêve américain.
 
Ensemble ils ont contribué à l’émergence d’une nouvelle forme musicale.