Actualités
|
Publié le 27 Novembre 2014

Courrier adressé par la Présidente du CRIF Marseille-Provence Michèle Teboul au Parlementaires

Marseille, le 20 novembre 2014

Mesdames, Messieurs les Députés et Sénateurs,

Une proposition de résolution socialiste invitant le gouvernement à reconnaître l’Etat palestinien est inscrite à l’agenda de l’Assemblée nationale le 28 novembre 2014. Ce vote interviendra quelques jours avant celui du Sénat le 11 décembre prochain.

Ces deux votes ne vaudraient pas la reconnaissance par le gouvernement, mais auraient force de SYMBOLE.

Les parlementaires qui seraient tentés de voter cette résolution porteraient une LOURDE RESPONSABILITE, si cette résolution était adoptée,

LES DIRIGEANTS PALESTINIENS AURAIENT ALORS TOUT OBTENU SANS  RIEN ENGAGER.

LA PAIX NE PEUT NAÎTRE QUE DE NEGOCIATIONS DIRECTES ENTRE LES PEUPLES CONCERNES.

Une telle reconnaissance porterait atteinte à la CONFIANCE établie entre ISRAEL et la FRANCE.

La France ne doit pas perdre sa place prépondérante dans la diplomatie de cette région du monde.

Nous formons l’espoir de deux Etats pour deux peuples vivant en paix et sécurité. Dans le climat actuel d’extrême violence et d’agitation promu par le Hamas et le Djihâd islamique qui fragilise l’autorité palestinienne, soutenir une déclaration unilatérale entérinerait la FIN DES NEGOCIATIONS pour la construction de la paix.

Soutenir l’esprit des accords d’Oslo et la volonté d’une paix juste et  durable est la seule option raisonnable et fidèle à nos valeurs communes qui s’imposent à tous et encore plus aux Elus de la République que vous êtes.

Par ailleurs et pour revenir au cœur des préoccupations du CRIF, pensez-vous qu’il soit opportun pour la paix sociale à laquelle nous œuvrons chaque jour, de DONNER RAISON à ceux qui criaient il y a trois mois MORT AUX JUIFS et voulaient détruire commerces et lieux de prières juifs en France ?

Voter cette résolution revient de fait à exclure Israël et son peuple et par là conforter ceux qui, ici et là-bas, se servent de la cause palestinienne pour lui dénier le droit à l’existence et à la sécurité.

Dans cette région convoitée et meurtrie par les plus extrémistes, un seul engagement nous est imposé : soutenir le dialogue d’autant plus vital qu’il est fragilisé.

Mesdames, Messieurs les Elus, donnez une CHANCE A LA PAIX.