Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – D’une barbarie à l’autre

28 October 2024 | 289 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Jean Pierre Allali's picture
LES STADES ET LE DATA
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25 May 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Jean Pierre Allali's picture
LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

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Je ne comptais pas en parler. En cette fin de Souccot, comment évoquer autre chose que le Simhat Torah de l’an dernier et les scènes atroces que nous avons vues sur les réseaux sociaux où elles étaient exhibées avec fierté par leurs auteurs et accueillies avec enthousiasme par beaucoup de leurs concitoyens ?

C’est aux familles d’otages que vont mes pensées. Je peux me représenter ce que ressentent des parents qui viennent de perdre leur enfant, mais pas ce que ressentent des parents qui depuis un an se demandent si leur enfant est vivant ou mort, et dans le premier cas, savent qu’il est en enfer.

Un an entier…
Des propos anti-israéliens ont scandé les interventions d’un Président de la République en mal de visibilité et en déshérence de politique intérieure. Ses déclarations qui se voulaient gaulliennes et menaçantes mais n’étaient que mensongères et blessantes ont mis en lumière l’insignifiance actuelle de la voix de notre pays. Beaucoup en ont décrit le caractère futile, et, eu égard à la gravité de la situation présente et aux incertitudes sur les jours prochains (Iran, élections américaines…) je ne voulais pas commenter ces soubresauts d’une moraline douteuse.

Contrairement à beaucoup de ses homologues occidentaux, Emmanuel Macron ne s’est pas réjoui de la mort de Sinwar. Probablement était-il mécontent, car Israël avait eu l’audace de ne pas l’écouter quand il réclamait à Gaza un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Celui-ci aurait placé le chef sanguinaire du Hamas en posture de résistant glorieux face à la machine de guerre israélienne. Dans un monde où l’image compte plus que la réalité, c’était une recette infaillible pour encourager les imitateurs…

Si j’écris sur ce sujet, c’est après l’accusation de barbarie appliquée à Israël dans une surenchère verbale vraiment insupportable. Depuis des années les critiques d’Emmanuel Macron envers le Hezbollah sont pesées au cordeau, gardant une imaginaire distinction, probablement concoctée par un esprit subtil du Quai d’Orsay, entre une branche militaire et une branche politique, évitant de lui attribuer la responsabilité dans l’explosion du port de Beyrouth et de lui rappeler l’assassinat de 58 parachutistes français en 1983. Le Président parle du Liban comme s’il était un modèle de démocratie, alors que, comme le souligne le journaliste Christophe Ayad, le Hezbollah n’est pas un État dans l’État, mais est devenu un État au-dessus de l’État.

Sa raison d’être est de servir par son arsenal de protection à un Iran qui n’a pas développé des moyens de défense suffisants. L’Iran est le seul donneur d’ordre du Hezbollah avec un seul objectif proclamé : la destruction d’Israël.

Un Hezbollah hors d’état de nuire fragilise l’Iran, régime obscurantiste terrifiant, meilleur allié de Poutine et ennemi implacable de tout ce à quoi nous attachons de l’importance dans nos démocraties si apeurées.

Oui, la guerre contre le Hezbollah ne tue pas seulement des militants armés mais des civils innocents dont certains sont des enfants. Non, il n’est pas question de nier les souffrances des Libanais dans la tourmente. Mais nombre d’entre eux, qui n’osent le dire publiquement, savent que le Liban était incapable de se débarrasser de ce cancer, tout comme la France de 1944 était incapable de se défendre seule contre les nazis et leurs collaborateurs.

Personne, pourtant, sinon Philippe Henriot et ses criminels acolytes, n’a osé qualifier les bombardements alliés sur les villes normandes d’actes barbares. Ils étaient nécessaires. La guerre est terrible et quand l’ennemi est le nazi ou le Hezbollah, ce ne peut pas être un combat à fleuret moucheté.

Et puisqu’il parle de barbarie peut-on rappeler au Président de la République que lui-même a été chef de guerre au Moyen-Orient ? La France faisait partie d’une coalition internationale pendant les batailles de Mossoul et de Raqqa. Les forces aériennes françaises ont pilonné ces deux villes qui ont été rasées à 80 %. On estime à au moins 15 000 les pertes civiles pour 8 000 combattants tués de Daech. Il y a eu au moins 1,3 millions de réfugiés.

Le Président Macron n’a eu alors de cesse de se féliciter de la contribution française à l’éradication de Daech. C’était parfaitement justifié et il n’a évidemment jamais utilisé le terme de barbarie pour qualifier son action. Pourtant les morts n’étaient pas tous, très loin de là, des combattants de l’État islamique…

Cette différence de terminologie provient-elle du fait que le Hezbollah serait un mouvement honorable alors que Daech ne l’était pas, ou bien du fait qu’Israël n’a pas les mêmes droits d’agir que la France ? Deux graves et immorales erreurs d’appréciation…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

 

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