Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – Otages : le retour de six corps

20 August 2024 | 18 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Par Chloé Blum

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Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 October 2018
Catégorie : France, Opinion

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Comme chaque vendredi, vacances ou non, les « Mères de l’espoir » ont manifesté à Paris pour le retour de tous les otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023.

Au même moment, à Doha, des négociations avaient lieu à ce sujet sous l’égide des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte. Légère particularité : si la partie israélienne était bien présente aux négociations, la partie d’en face, le Hamas, ne l’était pas. Ce n’est pas la seule, mais c’est certainement la plus marquante des raisons qui font que ces négociations dites « de la dernière chance », donnent la tragique impression d’être un théâtre d’ombres.

Ce qui rend la manifestation des Mères de l’Espoir particulièrement émouvante, c’est qu’elle rappelle que derrière les chiffres, il y a – il y avait– des vies, autrement dit des liens, des rêves et des passions.

Ce matin l’armée israélienne annonce avoir retrouvé les cadavres de six de ces otages. Pour cinq d’entre eux, elle avait déjà annoncé leur mort il y a quelques mois.

Pour le sixième, Avraham Munder, 79 ans, du kibboutz Nir Oz, son décès n’était pas connu, mais il était redouté. Il était un homme malade et on peut imaginer les conditions de sa détention, car une autre membre de son kibboutz, l’infirmière Nili Margalit, libérée le 30 novembre, l’a vu et a parlé de son état de faiblesse. Elle-même a décrit les conditions terribles dans lesquelles son groupe d’une dizaine de prisonniers, en majorité des gens âgés, étaient restés enfermés dans la même pièce d’un tunnel sans ventilation, médicaments ou lunettes. C’est, dit son neveu, dans un tunnel de Khan Younès, que le corps d’Avraham Munder fut retrouvé. Son fils avait été tué le 7 octobre. Sa fille et son petit-fils, qui étaient venus en visite à Nir Oz furent libérés, comme son épouse, fin novembre.

Yagev Buchshtav avait 34 ans. C’était un musicien, ingénieur du son et grand ami des animaux, qu’il recueillait chez lui. Il a été enlevé dans le Kibboutz Nirim en même temps que son épouse avec qui il a partagé sa captivité jusqu’à ce que celle-ci, qui ne voulait pas l’abandonner, soit libérée fin novembre.

Nadav Popplewell, 51 ans, informaticien, membre lui aussi du kibboutz Nirim, avait des parents anglais. Il partageait le goût des grands espaces et des cavalcades avec son frère aîné, qui a été tué le 7 octobre et qui était considéré comme une force de la nature et en même temps un peintre talentueux. Leur mère emmenée aussi en otage a été libérée en novembre. Dans une vidéo diffusée en mai par les brigades Ezzedine al-Qassam du Hamas, Nadav était brièvement apparu, blessé à l’œil et apparemment molesté physiquement. Le Hamas a prétendu qu’il était mort des suites d’un bombardement israélien.

Haïm Peri, 80 ans, était un membre du kibboutz Nir Oz. Père de cinq enfants et grand-père de treize, il avait pu mettre son épouse à l’abri avant d’être capturé par les terroristes. C’était un activiste du dialogue, membre d’une association de volontaires qui venaient chercher les habitants de Gaza et de la Cisjordanie pour les guider vers des soins médicaux en Israël. C’était aussi un passionné d’art, ayant fondé une improbable galerie, appelée la Maison Blanche, à distance de toute agglomération, où il exposait des œuvres d’artistes israéliens contemporains. Il avait été vu vivant dans une vidéo diffusée par le Hamas en décembre.

Yoram Metzger, du même âge et du même kibboutz Nir Oz, était visible avec Haïm Peri dans la même vidéo. Tous deux sont morts dans les tunnels à une date indéterminée. Père de trois enfants, grand-père de sept, Yoram Metzger, dont l’épouse a été enlevée puis libérée en novembre était responsable de la cave et du garage de son kibboutz et était réputé être particulièrement chaleureux. Sa famille a publié un communiqué où, remerciant Tsahal d’avoir retrouvé le corps, elle indique qu’il ne vaut pas la peine de mettre en risque la vie d’un soldat pour retrouver un cadavre.

Enfin l’armée a retrouvé le corps de Alex Dancyg, lui aussi du kibboutz Nir Oz. Il était né en 1948, à Varsovie. Ses parents avaient survécu à la guerre sous de fausses identités dans ce qu’on appelle aujourd’hui la Biélorussie. Ils avaient reçu l’aide de Polonais. À Varsovie, leur famille avait habité dans un immeuble au 20 de la rue Mila, tout près de ce qui allait devenir le bunker de Anielewicz et de ses amis. Ils ont quitté la Pologne pour Israël en 1956, après l’arrivée de Gomulka au pouvoir et Alex Dancyg, devenu historien, revendiqua sa double identité de juif et de polonais. Il servait de pont entre les deux pays, entre Yad Vashem et le Musée d’Auschwitz. Il était en même temps fidèle à l’idéologie socialiste de ses parents en vivant dans un kibboutz, cette extraordinaire réalisation de la société israélienne.

Voilà ; six vies parmi d’autres. Elles me frappent par leur simplicité, leur solidité et leur humanité. J’utilise ce dernier terme avec prudence car cette humanité-là n’est pas une donnée de fait chez les humains. Ceux qui ont commis les crimes du 7 octobre en étaient dépourvus.

Protéger, c’est une exigence. C’est là où des responsables israéliens ont failli le 7 octobre et cela a provoqué une brisure profonde dans la société. Protéger s’impose aujourd’hui plus que jamais. Entre chercher à protéger et chercher à se venger se situe une ligne de crête difficile pour les négociateurs.

Une fois cette ligne assurée, grâce à leurs compétences et leurs informations, ils savent, comme dit le Talmud, que sauver un homme, c’est sauver un monde. Je ne doute pas qu’ils feront tout pour sauver les otages survivants. Toute autre considération serait misérable…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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