Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - J’avais dix ans à Bergen-Belsen, par Léon Placek avec Philippe Legrand

02 July 2024 | 73 vue(s)
Catégorie(s) :
Opinion

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Stéphanie Dassa's picture
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 January 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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J’avais dix ans à Bergen-Belsen, par Léon Placek avec Philippe Legrand (*)

 

Avec le temps qui passe inexorablement, les derniers témoins de la Shoah disparaissent peu à peu. C’est pourquoi les témoignages oraux et écrits des ultimes survivants sont précieux et irremplaçables. Nonagénaire, Léon Placek avait dix-ans lorsqu’il fut arrêté, interné à Drancy puis transféré à Bergen-Belsen. Avec l’aide du journaliste Philippe Legrand, il nous raconte sa terrible expérience concentrationnaire. Et, comme il est dit si bien en préambule : « Ce livre n’est pas un livre de plus, mais un livre en plus ».

Fils de Pinkus dit Paul, un modeste cordonnier et d’Ida, des Juifs polonais, Léon est né en France, à Hussigny-Godbrange, en Meurthe-et-Moselle, tout comme son frère cadet, Max. La Guerre conduit la famille à rejoindre le Médoc puis Paris, rue Pajol, dans le 18ème arrondissement. C’est le temps de l’étoile jaune et de l’exclusion programmée des Juifs de la vie sociale. Été 1941. Par précaution, Léon et Max sont envoyés dans un petit village de la Meuse, Brabant-en-Argonne. Mais ils ne se font pas à l’environnement et, avec un culot monstre, retournent à Paris où ils retrouvent leur mère. Leur père, engagé volontaire est, pour sa part, prisonnier. Le bonheur de ces retrouvailles ne va pas durer puisque Ida et ses deux fils sont arrêtés un peu plus tard et conduits à Drancy. Trois mois sous la férule de l’immonde Brunner avant le départ pour « Pitchipoï » alias Bergen-Belsen. La faim, la soif, les interdits, les brimades, la mort en filigrane… Et Krammer, un chef de camp impitoyable. Au fil des mois, la Guerre tourne en défaveur de l’Allemagne. Le 23 avril 1945, ordre est donné de partir. Mais pour où ? On parvient à Tröbitz, dans le Brandebourg. Pour les Allemands c’est la débandade et les Alliés prennent la relève. Hélas, Ida ne tiendra pas minée par la maladie. « Libres, mais orphelins. Libres mais brisés par le chagrin. Libres, mais incertains de la vie de demain. » Direction Paris et l’hôtel Lutetia. Papa est là. Enfin ! Il faut refaire sa vie. Un mariage, des enfants, un métier. Et, malgré les souvenirs douloureux, les voyages de la mémoire. «

J’ai ramené Bergen-Belsen à Paris. Le camp m’a suivi. Il me suit toujours. Il me suivra jusqu’au bout. » Impressionnant.

 

Quelques photographies agrémentent cet ouvrage très intéressant. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Le Cherche Midi, mai 2022, 160 pages, 15 €.

 

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