Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Des psaumes contre des missiles ?

18 April 2024 | 91 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Par Chloé Blum

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Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 October 2018
Catégorie : France, Opinion

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Missiles contre psaumes, en hébreu : tehilim neged tilim. Il y a des interprétations mystiques de l’échec des engins iraniens à entraîner des dommages à la population et aux installations israéliennes, en dehors d’une malheureuse enfant bédouine gravement blessée par un éclat de shrapnell.

Depuis la Shoah je pense qu’aucun Juif n’a le droit de se prévaloir d’une intervention divine à un événement historique, mais le 14 avril 2024 a réactivé chez les anciens le souvenir du 5 juin 1967, premier jour de la guerre des Six Jours. 

Après avoir eu très peur, j’ai pensé aux hommes qui ont permis cet extraordinaire succès, les scientifiques, militaires, industriels, responsables du renseignement et de la sécurité. Et aussi à ces hommes politiques, qui, il y a une trentaine d’années, à la suite de l’échec des batteries de Patriots contre les Scud, des missiles balistiques primitifs, lors de la première Guerre du Golfe, avaient  poussé, avec l’aide des Américains, les recherches sur le bouclier anti-missiles alors qu’une partie de l’Establishment militaire considérait que cet objectif était irréalisable et qu’il allait cannibaliser les autres crédits militaires. Il en a résulté le système Arrow (hetz, la flèche, en hébreu). Arrow 3 a intercepté les missiles balistiques iraniens avant même que ceux-ci ne retournent dans l’atmosphère.

 

Or, ce succès retentissant, s’il a rempli de joie les Israéliens, semble avoir également enthousiasmé les Iraniens, au moins les bassidji, c’est-à-dire les hommes de main du régime, qui constituent l’essentiel de ces foules que l’on voit à Téhéran manifester leur joie et leur volonté de détruire Israël, mais qui donnent une image biaisée de la société iranienne.

 

Cette joie commune aux Israéliens et à leurs pires ennemis, ce n’est pas quelque chose d’habituel, c’est le moins qu’on puisse dire. Nous sommes dans un monde de communication. Après un échec aussi monumental, le régime des mollahs a évidemment refusé de reconnaître son humiliation, et le mensonge pour la bonne cause étant une arme recommandée de la taqiya chiite, il a proféré trois mensonges assortis d’une menace. 

 

  • Premier mensonge: nous étions dans notre droit, car l’attaque contre notre consulat à Damas était une scandaleuse violation des règles d’immunité diplomatique. L’Iran se préoccupe de ces règles la semaine même où la Cour Suprême argentine le rend responsable des attentats contre l’ambassade d’Israël en 1992 et le centre communautaire Amia en 1994. Ce régime considère que la prise en otages dans leur ambassade des Américains en 1979 pendant 444 jours fut une opération particulièrement héroïque.  Quant au consulat iranien, ses activités paraissent bien peu diplomatiques, puisque les victimes sont presque toutes des Gardiens de la Révolution et parmi eux le général Zahedi, qui aurait joué un rôle primordial dans la coordination avec le Hamas pour les massacres du 7 octobre…
  • Deuxième mensonge: nous nous sommes vengés car nous avons durement frappé les installations du régime sioniste. Ce mensonge ne mérite même pas de commentaires…
  • Troisième mensonge : nous avons limité nos représailles, conformément à notre tradition humaniste et nous avons informé à l’avance nos frères turcs pour qu’ils préviennent l’ennemi.

 

Je pense que si Israël a besoin d’un renseignement provenant de la Turquie pour faire face à une menace iranienne, alors Israël est perdu. Les systèmes d’interception sont fondés sur un maillage positionnel satellitaire et des capteurs, infra-rouges notamment,  d’une extrême précision, qui permettent en quelques secondes de repérer le lancement d’un missile, à charge ensuite aux systèmes informatiques de calculer sa trajectoire probable et de déclencher la riposte. L’information envoyée à la Turquie était alors superflue et les assurances données par l’Iran sonnent comme une manifestation de la duplicité du régime. 

Que l’Iran n’ait envoyé qu’une petite portion de son arsenal, constituée de pièces anciennes, alors que les moyens de défense israéliens et américains sont très coûteux, ce n’est qu’une partie de la réalité. Il y avait là, outre les drones et les missiles de croisière, plus de 120 missiles balistiques, ce qui est considérable, 60 tonnes de masses explosives et les Iraniens sont extrêmement déçus de leur échec, quelles que soient leurs rodomontades. Les engins ont été envoyés pour saturer les défenses israéliennes, pas pour les aguerrir en leur donnant la possibilité d’un test grandeur nature.

 

Quant à la menace des Iraniens, c’est : l’affaire est close, mais si Israël réagit, notre réponse sera terrible. On est habitué à ce discours, la menace iranienne la plus récente étant celle de posséder des missiles hypersoniques exceptionnellement efficaces, ces missiles dont la trajectoire est difficile à prévoir et la menace la plus alarmante, celle de l’arme nucléaire. Aux spécialistes israéliens d’évaluer ces menaces et aux décideurs de se méfier de la trop grande confiance qui proviendrait d’un succès tel que celui du 14 avril. 

 

Tout a déjà été écrit sur les répliques possibles d’Israël qui paraissent inéluctables aux yeux de la plupart des experts.

Mais si une réplique a lieu, ce qui est très probable, ce ne sera pas forcément une opération militaire spectaculaire. Chacun, en dehors des va-t-en guerre et des mystiques, connaît le fil vital avec les États-Unis, qui ont joué un rôle majeur dans la sécurisation d’Israël. Quoi qu’on pense du souci de Joe Biden de ne pas impliquer son pays dans la guerre, de la responsabilité d’hommes favorables à l’Iran, tels Robert Malley, dans l’administration démocrate, de l’absurdité qu’il y avait en novembre 2023 à transférer à l’Iran dix milliards de dollars bloqués jusque-là, on voit mal une offensive massive sans le soutien américain, d’autant plus qu’Israël ne semble pas disposer des facilités de ravitaillement en vol des F35 et des dernières bombes perforantes à très grande profondeur nécessaires contre les installations d’enrichissement d’uranium enfouies de Furdo et Natanz.  

 

Israël dispose en Iran d’un allié dans le peuple en lutte contre ses dirigeants. C’est le régime sanguinaire des mollahs qu’il faut détruire et pas le peuple iranien. La constatation a été faite depuis plus de quarante ans, mais à force de répression accrue en interne et d’habileté diplomatique en externe, le régime sanguinaire des mollahs et de leurs alliés militaires paraît plus solide que jamais et le nucléaire lui servirait de bouclier à l’abri duquel il pourrait multiplier ses crimes. Mais les fissures sont certainement nombreuses…

 

Aujourd’hui, Israël n’en a pas fini avec les proxys de l’Iran. Le Hezbollah a transformé l’extrême nord du pays en zone inhabitée. Le Hamas vient de durcir sa position sur les otages en même temps qu’il se confirme que la plupart de ceux-ci sont morts. 

 

La réponse d’Israël à l’Iran passe aussi, peut-être plus que jamais, par la démonstration que l’Iran n’est pas capable de protéger les mouvements terroristes qui dépendent de lui. Ce travail n’est pas encore  terminé…

 

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 

 

 

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