Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - 2024. Les Jeux Olympiques n’ont pas eu lieu, par Marc Perelman

08 November 2022 | 99 vue(s)
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Opinion

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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2024. Les Jeux Olympiques n’ont pas eu lieu, par Marc Perelman (*)

 

Que les prochains Jeux olympiques aient lieu ou non, ce livre est une véritable volée de bois vert contre l’olympisme. Là où la plupart des observateurs voient dans les olympiades des exemples de la beauté humaine à son apogée, Marc Perelman ne trouve, lui, que le summum de la dépravation et de la mauvaise foi.

D’entrée de jeu, Perelman dénigre les « principes fondamentaux de l’olympisme »  considérés comme une philosophie de vie qui, par définition, devrait renvoyer à l’amour de la sagesse. Or, c’est tout le contraire car « rien dans les JO ne relève de la sagesse, ne serait-ce que leur démesure assumée, le gigantisme auquel ils ne cessent d’aspirer, le prosélytisme qu’ils mettent en œuvre sur toute la planète ».

L’auteur en appelle à Iain Sinclair qui n’hésitait pas à écrire que : « De Berlin en 1936 à Pékin en 2008, les Jeux Olympiques ont toujours été l’escroquerie par excellence. Des machines à lancer la rénovation urbaine. Des orgies de nationalisme larmoyant. La guerre par d’autres moyens. Berlin, qui fut, en 1936, une énorme mise scène du régime nazi et Tokyo, prévu en 1940 mais annulé en raison de la Guerre ne sont que deux exemples. Mais, à travers les années, on aura constaté nombre de distorsions de « l’esprit olympique ». Qu’on songe à Londres en 1948 qui a vu la non-participation de l’Allemagne et du Japon, à Mexico, en 1968, avec le massacre de trois cents étudiants avant le début des compétitions, à Munich, en 1973, avec l’assassinat de neuf athlètes israéliens et d’un policier ouest-allemand, Moscou en 1980 avec le boycott de 35 pays en raison de l’invasion de l’Afghanistan ou encore Pékin, en 2008 qui a vu la Chine exercer une sévère répression au Tibet.

Et, pour ce qui est de Paris 2024, le « sabir officiel » imagine un renouvellement urbain en Seine-Saint-Denis, haut lieu des compétitions à venir, entendez « l’implantation d’artefacts et la bétonisation intensive ».

L’ouvrage, qui s’avère être un réquisitoire sévère conte le principe même des JO s’achève sur « Vingt-et-une thèses sur le siècle du sport ». On peut y lire, notamment que : « Dopage, violence, racisme, sont constitutifs du sport et ne sont pas des dérapages, des excès, des déviations, ses marges, ni les preuves visibles ou tangibles qui feraient la démonstration évidente du caractère néfaste du sport ». Ou encore : « Le sexe est partout dans le sport…dans de vastes bordels, au cœur du village olympique ».

Enfin, les JO sont à jamais associés à Pierre de Coubertin qui, en son temps, n’hésitait pas à affirmer que « Le peuple hébreu ne prend pas rang dans l’histoire universelle ni du point de vue politique, ni du point de vue économique, son rôle est à cet égard insignifiant. Les Juifs sont demeurés profondément asiatiques. On ne les connaît guère qu’à travers les capitaux amassés par certains d’entre eux. Âpres et persévérants au gain, habiles et rusés en affaires, ils se sont rendus odieux, mais derrière leur vices se tient un idéalisme obstiné et farouche… La puissance primordiale du sang juif que quelques gouttes suffisent parfois à lui assurer la conquête d’un foyer ».

Certains pourront trouver dans cette analyse, des exagérations, mais on y puise incontestablement des éléments troublants qui incitent à la réflexion.

Et si Paris 2024 n’avait finalement pas lieu ?

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Détour. Janvier 2021.192  pages. 18 €.