Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Blog du Crif - Maurice Fajerman, adieu à l’ami, au Président du Mahal France et au Mensch

20 July 2022 | 204 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Jean Pierre Allali's picture
LES STADES ET LE DATA
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25 May 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Jean Pierre Allali's picture
LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

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Aussi loin que ma mémoire me conduise, j’ai toujours connu Maurice Fajerman.

Liliane, sa femme, est la meilleure amie de ma mère, tandis que Maurice a travaillé comme cameraman en tandem avec mon père photographe de mariage pendant de nombreuses années.

Comment pourrais-je oublier ce jour de juin 1967 où il s’est rendu avec mon père à l’ambassade d’Israël pour s’engager comme volontaires à ce moment précis où tout le monde redoutait l’issue du conflit ?

Contrairement à la majorité des personnes que mes parents fréquentaient à cette époque, Maurice était le seul qui connaissait parfaitement Israël. Je le revois distinctement expliquer et raconter chacun des lieux où se déroulaient les combats.

Pour l’enfant que j’étais, Maurice était un conteur formidable et il l’est resté jusqu'à la fin de sa vie. Il faut dire que sa vie a été loin d’être « un long fleuve tranquille ».

Par où commencer ? Moi je retiens l’image d’un jeune adolescent avec un accent de titi parisien, un voix nasillarde et un regard rieur qui a débarqué en septembre 1948 à l’âge de 18 ans à Haïfa avec son frère Bernard âgé de 21 ans quelques semaines après la naissance de l’Etat d’Israël. Les deux frères avaient déjà vécu une vie tumultueuse pendant la période de la Guerre comme des milliers d’enfants juifs français avec des humiliations et un sentiment de peur permanent.

À leur arrivée en Israël, les deux frères étaient heureux et déterminés à servir au sein de la toute nouvelle armée israélienne pour défendre ce nouveau pays qui venait d’être envahi par les armées égyptienne, syrienne, irakienne, jordanienne et libanaise. Qu’importe que leurs parents n’aient pas donné leur autorisation. Ils étaient résolus d’autant qu’ils avaient le souvenir de leur oncle avait donné sa vie les armes à la main aux côtés Yosef Trumpeldor ! Des bus les ont emmenés au camp militaire de Tel Litvinsky. Ils ont été séparés dans des unités différentes.

Malheureusement, son frère Bernard a été tué le 17 octobre 1948 dans une bataille sur la côte 113, près de Negba, lors de l'opération Yoav. Maurice va alors être affecté à une unité de Police Militaire en vertu du principe de Tsahal de ne pas mettre dans une unité combattante le frère d’un soldat mort au combat. Ce n’est qu’en 1949, qu’il pourra verser des larmes sur la tombe de son frère au cimetière militaire de Kfar Warburg.

Après sa démobilisation, Maurice est resté en Israël pendant les premières années difficiles de l’existence d’Israël confronté à un crise économique extrêmement sévère.

Il a décidé de revenir en France en 1955 tout en gardant au fond de son cœur un amour incommensurable pour l’Etat d’Israël. Il a fait la connaissance de Liliane avec laquelle ils ont fondé un foyer heureux et harmonieux en donnant naissance à Patrick et à Sandrine.

Maurice était un vrai Self Made Man. Rien ne lui faisait peur. Il a été successivement mécanicien, cameraman  vendeur de voitures, garagiste et agent immobilier. Mais on retiendra que c’était avant tout un sportif accompli qui va commencer à se mettre à pratiquer à 47 ans les Arts Martiaux, d’abord le Karaté, puis peu de temps après (en 1979) le taekwondo, au Yamatsuki club dont il va devenir président de 1982 à 1988.

Quand on rencontrait Maurice à Deauville sur les Planches, il était fier (et il pouvait l’être) de dire qu’il avait obtenu sa ceinture noire 1er dan en 1985 à l’âge de 58 ans, 2e Dan à 65 ans et 3e Dan à 71 ans.

Il est devenu membre du Comité Directeur et président de la commission juridique de taekwondo. Mais ce dont il était le plus fier c’est avant tout d’être le président du Mahal France au sein duquel il a réuni ces hommes qui avaient servi pour Tsahal à la naissance de l’Etat d’Israël.

J’ai eu l’occasion de me rendre à une réunion du Mahal France.  Chacun des participants me racontait son histoire et ses anecdotes avec un détachement et la certitude qu’ils n’avaient fait que leur devoir. Ceux qui étaient alors des jeunes soldats enthousiasmés et enjoués étaient devenus des personnes âgées respectables mais ils conservaient leur humour, leur leur esprit insolent et leur sens de la répartie. Maurice avait un don de communicant hors pair. Quand il attendait dans la salle d’attente de mon cabinet, il était capable de discuter avec chacun des patients avec empathie, sympathie et humour.

Maurice nous a quittés mais il restera à jamais dans nos mémoires, dans celle de ses proches mais aussi dans la mienne.

Dans ce moment douloureux, nous pensons très fort à Liliane mais aussi à Patrick et Sandrine et à leurs enfants. Adieu Maurice.