Jean Pierre Allali

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Lectures de Jean-Pierre Allali - Chroniques citoyennes d’un suicide programmé. 2007-2020, par Évelyne Tschirhart

31 May 2022 | 131 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

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Actualité

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Opinion

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Chroniques citoyennes d’un suicide programmé. 2007-2020, par Évelyne Tschirhart (*)

 

Professeure honoraire d’arts plastiques, peintre et photographe, Évelyne Tschirhart est également écrivaine. Dans l’ouvrage qu’elle nous propose, elle ne mâche pas ses mots et, dans ce qu’elle désigne comme un « recueil d’observations et de réflexions sur notre société », elle ne prend pas de gants au point de frôler parfois l’exagération et la démesure. Mais elle parvient néanmoins à attirer notre attention sur un certain nombre de problèmes qui, si on n’y prend pas garde, risquent de se révéler un jour insurmontables, voire dangereux.

Pour elle, « le pouvoir politique, celui des juges et celui des médias brouille la réalité ». Au point de faire de notre pays une « société pré-totalitaire ».

Dans des textes parus entre 2007 et 2020, elle aborde quatre thèmes : l’enseignement, les moeurs et la religion des Droits de l’homme, regards sur l’islam et l’art contemporain ou l’art du vide.

Pour ce qui est de l’enseignement elle considère que, de nos jours, l’Éducation nationale ne remplit plus sa mission d’instruire car « l’école est devenue aussi, à l’instar de toute la société, un lieu de violence où règne la loi du plus fort, empêchant ainsi, dans maints endroits, les professeurs de faire un cours digne de ce nom ». Les réformes se ramassent à la pelle mais il n’y a plus d’élèves. Quant aux enseignants, ils sont devenus des idéologues.

Pour ce qui est des mœurs, elles sont parvenues à une insoutenable légèreté.

L’islam qui, dit-elle, « jouit en France d’un statut d’exception en sa faveur », est une « épine mortelle dans notre talon d’Achille ». C’est dans ce chapitre que l’auteure est la plus virulente et manque, à mon sens, de modération et de retenue. Elle montre du doigt l’ISESCO, branche culturelle de l’OCI, Organisation de la Coopération Islamique, qui a mis, selon elle, en route, un programme de non-intégration des Musulmans en terre étrangère.

Rappelant l’action nocive du Grand mufti de Jérusalem, Hadj Amin al-Husseini, qui avait pour Hitler une grande sympathie, elle écrit « Islam et nazisme, une entente très cordiale » et parle des « points communs entre le national-socialisme et l’islam », prenant à témoins Bat Ye’or et Imre Kertész. Elle analyse enfin la terrible affaire « Sarah Halimi ».

Un dernier thème est abordé, culturel, celui-là, l’art contemporain où « n’importe quelle lubie peut faire l’affaire ».

Intéressant donc, mais à lire avec prudence.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions de Paris. Max Chaleil. Avril 2021. 192 pages. 17 €.