Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Hommage - André Nahum, le chantre du judaïsme tunisien

23 November 2021 | 334 vue(s)
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Actualité

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 November 2015
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« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 November 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
#JeNaiPasPeur
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14 October 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 October 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Olivier Rafowicz's picture
Tel Aviv sur Seine
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12 August 2015
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La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

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Il y a 100 ans, naissait André Nahum, le chantre du judaïsme tunisien

 

Le plus célèbre des Juifs de Sarcelles, personnalité truculente de la communauté juive de France, « roi des briks » (1) et « médecin de Kairouan »(2), André Nahum, s'est éteint le 7 décembre 2015. Il était né le 24 novembre 1921, il y a cent ans.

Médecin et romancier, chroniqueur à la radio Judaïques FM, André Nahum était le chantre du judaïsme tunisien, véritable gardien de la mémoire de « Tunis-la-Juive » (3), de son humour et de sa sagesse (4).

Fils d'Eugène Nahum, qui, avec les frères de son épouse, tenait un commerce de tissus en gros dans les souks de Tunis, André Nahum a vu le jour dans la capitale tunisienne. Sa destinée, dès lors, était toute tracée et il aurait dû succéder à son père, mais, après avoir obtenu son baccalauréat section philosophie, il choisit, malgré les fortes réticences d'Eugène Nahum, de se lancer dans des études de médecine et de gagner Paris. À l'époque, les voyages en avion étaient rares. C'est donc en bateau que le jeune André rejoint Marseille et, de là, Paris. Comme tous les jeunes « Tunes » exilés, il ne manquait pas de revenir au pays pour les vacances estivales. La Deuxième Guerre mondiale va perturber ce rythme tranquille et, en 1939, il préfère poursuivre ses études à Alger qu'à Paris, devenue dangereuse. Après l'armistice, il est réquisitionné comme externe à l'hôpital Parney. Libéré après plusieurs semaines, il regagne Tunis puis Alger. En 1941, du fait du Statut des Juifs, il est exclu de la faculté de médecine d'Alger. Il se retrouve à Tunis. Tour à tour, pointeur, aide-comptable et vendeur de sciure, il retrouve l'espoir quand il apprend le débarquement américain en Afrique du Nord. Hélas, les Allemands n'ont pas encore dit leur dernier mot et, contre toute attente, envahissent la Tunisie qu'ils occuperont pendant six mois, du 13 novembre 1942 au 7 mai 1943. André Nahum, comme des milliers de jeunes Juifs tunisiens, sera astreint au travail obligatoire au camp de Bizerte. « J'ai connu les coups de plat de baïonnette sur les fesses, la cravache et les tonsures infamantes...Avec mes compagnons d'infortune, j'ai subi la vermine, les poux, la gales, les réveils au petit matin à grands coups de crosse sur la porte de la chambrée aux coups répétés et furieux de  Aufstein, Los , Los ! » racontera-t-il plus tard (5).

Après avoir quitté la Tunisie, André Nahum s'installera à Sarcelles où s'étaient regroupés, dans les années soixante, de nombreux Juifs d'Afrique du Nord. Il sera alors, pendant longtemps « Le » médecin de Sarcelles.

Marié à Jeanine Augé,  il aura 3 enfants, deux garçons, Pierre et David, tous deux médecins et une fille, Maya, auteure et journaliste, animatrice à Radio J.

La passion de l'écriture et du témoignage le gagnera très vite. Paru en 1979, « L'étoile et le jasmin » est un véritable bijou (6), précurseur et annonciateur de nombreux autres ouvrages.  Plus tard, André Nahum, qui vouait au grand champion de boxe juif tunisien assassiné à Auschwitz, Young Perez, une grande admiration, lui consacrera deux ouvrages (7).

Il suivait avec passion l'actualité proche-orientale (8) et, s'il gardait une nostalgie pour son pays natal et se voulait un partisan de l'amitié judéo-musulmane, il analysait avec lucidité l'exil des Juifs des pays arabes, estimant que « l'habileté du pouvoir fut de se débarrasser des Juifs en faisant croire qu'il faisait tout pour les garder. Officiellement on voulait nous retenir et on nous poussait délicatement vers la sortie. En réalité, tout concourrait à nous faire partir » (9). Plus particulièrement, pour ce qui concerne la Tunisie, il affirmait : « La Tunisie, c'est le pays où je suis né il y a 2000 ans. Celui de mes aïeux, de mes morts, celui de mon enfance. Une terre à laquelle j'étais viscéralement attaché jusqu'au jour où l'on m'a fait comprendre qu'elle n'était plus mienne. « Tunis-la-Juive » est morte. Elle ne reviendra jamais plus. J'ai cru après l'indépendance qu'une minorité juive pourrait vivre dans un pays arabe. Je me suis trompé ». (10)

Avant de tirer sa révérence, André Nahum nous a offert, en octobre 2015, un ouvrage pour la jeunesse, illustré par Éva Sanchez Gomez (11).

André Nahum, un grand, un très grand bonhomme apparu sur cette terre il y a un siècle. Que sa mémoire soit bénie et longtemps magnifiée.

 

Jean-Pierre Allali

(1) Le roi des briks. Éditions L'Harmattan, 1992.
(2) Le médecin de Kairouan. Éditions Ramsay, 1995.
(3) Tunis-la-Juive raconte. Éditions Desclée de Brouwer, 2000.
(4) Humour et sagesse judéo-arabes. Éditions Desclée de Brouwer, 1998.
(5) In Les Juifs de Tunisie sous la botte allemande de Jean-Pierre Allali. Éditions Glyphe, 2014.
(6) L'étoile et le jasmin. Il était une fois des Juifs en Tunisie... Éditions La Pensée Sauvage, 1979.
(7) Quatre boules de cuir ou l'étrange destin de Young Perez champion du monde de boxe. Éditions Bibliophane, 2002 et Young Perez champion. De Tunis à Auschwitz, son histoire. Éditions Télémaque, 2013.
(8) Israël-Palestine. L'heure de vérité. Éditions Safed, 2001.
(9) In Feuilles d'Exil. Éditions Café Noir, 2004.
(10) Entretien avec l'auteur. Newsletter du CRIF. 04-09-2007.
(11) L'âne, mon frère de lait. Éditions  ne Bâté, 2015.