Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - De l’instrumentalisation des réfugiés

18 November 2021 | 100 vue(s)
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Actualité

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 November 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 November 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
#JeNaiPasPeur
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14 October 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 October 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Olivier Rafowicz's picture
Tel Aviv sur Seine
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12 August 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

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La « crise des réfugiés » à la frontière entre Pologne et Biélorussie focalise l’attention des médias malgré la rareté des documents du fait de l’état d’urgence décrété par le gouvernement polonais qui sait qu’une image dramatique suffit à changer la donne psychologique et politique.

La question des réfugiés, ou plus généralement des migrants, est omniprésente dans le débat en France, et pas seulement chez Eric Zemmour. Celui-ci, comme d’habitude, a distordu la réalité en insultant François Hollande pour avoir soi-disant criminellement laissé les terroristes entrer en France, alors que les assassins du Bataclan étaient de nationalité belge ou française.

Ce qui est d’ailleurs le problème…

Ma chronique de la semaine dernière portait sur la Nuit de Cristal, après laquelle les Juifs allemands ont cherché refuge dans des démocraties qui leur fermaient la porte.

Le prétexte au pogrom avait été le meurtre d’un diplomate. L’auteur était un Juif né en Allemagne, mais considéré comme étranger dans ce pays où le droit du sang primait sur le droit du sol. Ses parents venaient d’être expulsés vers la Pologne où ils étaient nés, mais celle-ci refusait de les recevoir. 15 000 Juifs croupissaient dans des conditions épouvantables dans un no man’s land à la frontière entre Allemagne et Pologne.

Comparaison n’est pas raison, mais l’analogie m’a interpellé.

Depuis plusieurs mois Loukachenko a orchestré, avec la complicité de compagnies touristiques et aériennes, une arnaque qui a soutiré plusieurs milliers d’euros à des irakiens ou syriens à qui on a fait croire que atterrir à Minsk permettait d’aller en Allemagne, leur rêve.

Que voulait le dictateur biélorusse ? Son mobile n’était pas que financier. Espérait-il que, si elle les rejetait, l’Europe dévoilerait sa férocité et son hypocrisie  par rapport aux règles humanitaires dont elle se targue ? Ou si elle les acceptait, qu’il s’enclencherait une réaction d’extrême-droite, avec laquelle les régimes dictatoriaux sont toujours plus à l’aise?

Ou voulait-il seulement se venger d’une Europe qui le traite en paria, lui qui ne cherche qu’à continuer paisiblement de truquer des élections, pourchasser et enlever les opposants pour poursuivre une dictature qui dure depuis un quart de siècle ?

Loukachenko joue pour Poutine le même rôle que le dictateur coréen pour la Chine. Quand le vassal devient un chien fou, on se tourne vers le suzerain pour qu’il remette de l’ordre. Mais celui-ci ne le fait pas sans contre-partie….

L’enjeu à long terme, c’est le démantèlement de l’Europe. A court terme, c’est le gaz, non pas le gazoduc qui traverse la Biélorussie, mais Nord Stream 2 qui passe sous la Baltique et qui doit être mis en service prochainement. Les Américains redoutent qu’il accroisse la dépendance de l’Europe par rapport à la Russie et qu’il déstabilise l’Ukraine où passe un ancien gazoduc. Pour Poutine, qui manipule déjà les prix du gaz, les gesticulations de Loukachenko permettent de montrer qui est le véritable maitre du jeu, notamment à la future coalition gouvernementale allemande où les Verts sont des opposants au gaz sous la Baltique.

Quatre mille réfugiés auxquels font face quinze mille soldats polonais mettent l’Europe en émoi, alors qu’elle en a laissé entrer un million après la photo de l’enfant syrien noyé sur le rivage turc.

On est choqué devant l’exploitation cynique de la misère des réfugiés, mais Loukachenko n’est qu’un pion dans la guerre hybride menée contre les démocraties occidentales par les stratèges chinois et russe, sans parler des turcs et des iraniens. Dans ce monde des autocrates, ce qui compte est la capacité de nuisance.

Le dictateur biélorusse n’est même pas un précurseur. C’est Kadhafi et Erdogan qui ont ouvert et fermé le robinet des migrants  dans l’espace Schengen.

Et auparavant, c’est l’instrumentalisation des réfugiés palestiniens qui est le modèle de transformation de réfugiés en armes de guerre. Les états voisins, qui se proclamaient leurs frères, auraient pu les intégrer comme ce fut fait pour des dizaines de millions de réfugiés dans le monde. Au lieu de cela, ils les ont gavés de mythes, de rêves et de violence.

L’Europe n’en a pas fini avec les réfugiés. Moi qui fus un réfugié pendant les quinze premières années de ma vie, j’ai appris que ce qui compte, ce n’est pas tant ce qui se passe à la frontière, que la transformation du migrant en vrai citoyen. En France aujourd’hui, il y a beaucoup, beaucoup à faire…

 

Richard Prasquier