Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Munich 1972 : commémoration à Tokyo

28 July 2021 | 273 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

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Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 October 2018
Catégorie : France, Opinion

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L’événement est passé sous le radar de la plupart de nos médias, mais il mérite d’être salué. A Tokyo une minute de silence a été observée à la mémoire des 11 athlètes et entraineurs israéliens assassinés à Munich lors des Jeux de 1972.

Grâce à l’extraordinaire ténacité des familles, des commémorations avaient déjà eu lieu, mais en dehors de la cérémonie d’’ouverture, car, suivant la minable explication de Jacques Roggé, président du CIO en 2012, les Jeux « ne se prêtent pas à de telles manifestations ». On avait déjà compris que la priorité était au spectacle  quand les compétitions reprirent à Munich comme si de rien n’était, moins d’une journée après les assassinats. 

La commémoration de Tokyo rouvre une fenêtre sur le passé. Munich, 1938 et Munich, 1972. Dans les deux cas, impréparation, relents d’antisémitisme et soumission à l’agresseur

Septembre 1972, c’est la détente et c’est avant la guerre du Kippour et le choc pétrolier. Le conflit vietnamien s’achève et l’URSS de Brejnev se concentre sur des mouvements de libération qui risquent peu  de déclencher l’apocalypse nucléaire. La Palestine devient le mantra des révolutionnaires internationaux. Trois japonais, oui, des japonais, assassinent 26 personnes à l’aéroport de Tel Aviv au mois de mai.

La piraterie aérienne avait commencé  en septembre 70 avec le détournement par le FPLP de quatre avions sur un aéroport en Jordanie. Les organisations palestiniennes y étaient un  Etat dans l’Etat et on ne misait guère sur le roi. Mais Hussein avait repris la main au prix d’une répression qui fit 10 000 morts palestiniens. Les survivants avaient fui au Liban où le Fatah créa Septembre Noir, qui cibla des Israéliens pour se venger des massacres commis par des Jordaniens….

Dans ce contexte, l’impréparation sécuritaire à Munich est stupéfiante. Les terroristes entrèrent dans le village olympique avec les kalachnikovs dans leurs sacs. La riposte allemande fut du même acabit.   Quand les autorités donnèrent l’ordre d’assaut, alors que les  hélicoptères attendaient d’amener les terroristes et leurs otages vers un pays arabe, des policiers décidèrent par vote de ne pas y participer. Les snipers venaient d’être amenés en panique d’un club de tir et leur matériel était inadéquat. Le pacifisme faisait des ravages en Allemagne de l’Ouest alors que l’Allemagne de l’Est entrainait les terroristes.

Les Jeux de Munich devaient acter la rédemption allemande, mais l’antisémitisme n’avait pas disparu et il y en avait dans le CIO, le Comité Olympique International. Le chancelier, Willi Brandt, était un antinazi impeccable et un Prix Nobel de la Paix. Mais l’une des photographes officielles s’appelait Leni Riefenstahl. En 1936, aux Jeux de Berlin, elle avait réalisé le film les «Dieux du Stade», médaille d’or du CIO, instrument de propagande nazie aussi grandiloquent qu’efficace. On sait que des néo-nazis ont aidé les terroristes Palestiniens dans leurs repérages. C’était la reprise de la vieille alliance avec le mufti de Jérusalem…

Et puis, en 1972, le Président du CIO, était Avery Brundage, self made man  antisémite, l’homme qui, déjà avant guerre  à la tête du Comité Olympique américain s’était opposé au boycott des Jeux de Berlin et admirait Hitler pour son sens de l’ordre, l’homme qui laissa sa succession à un grand admirateur de Franco, Juan Antonio Samaranch, et qui parla de l’olympisme au lendemain de l’attentat sans même mentionner les athlètes israéliens.

Deux mois après le massacre de Munich, un commando s’empara d’un avion de la Lufthansa et exigea la libération des trois survivants palestiniens. Aussitôt demandé, aussitôt fait. Tout indique que les autorités allemandes étaient de mèche: cela  les débarrassait de leurs encombrants prisonniers et réduisait le risque de représailles. La population allemande fut soulagée de leur départ, mais quelle soumission au terrorisme!

Plus tard, Giscard d’Estaing poursuivit les compromissions en refusant d’extrader Abou Daoud, le cerveau du massacre, vers Israël  ou l’Allemagne qui le réclamaient.

Golda Meir, elle, autorisa l’opération Zaam Hael, Colère de Dieu, pour liquider les organisateurs du massacre de Munich.

Se soumettre aux diktats du terrorisme, c’est, pour un bénéfice transitoire, entrer dans une spirale infernale face à des ennemis qui ne connaissent que le rapport de force et dont la virulence sera exacerbée. Dans une semaine,  le criminel RaÏssi deviendra Président de l’Iran. Y aura-t-il dans les pourparlers nucléaires de Vienne un troisième Munich ?

Richard Prasquier