Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Vrai…ment ! Récit de l’enfance sous la terreur, par Guta Tyrangiel Benezra

12 January 2021 | 201 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Dans la newsletter du CRIF du 5 septembre 2016, nous reproduisions une information  faisant état de la publication d’un rapport, publié le 1er septembre 2016 et préparé par l'Association Voices for Human Rights et l'Institut Touro (Touro Institute on Human Rights and the Holocaust).

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

Pages

Vrai…ment ! Récit de l’enfance sous la terreur, par Guta Tyrangiel Benezra (*)

 

C’est l’histoire d’une vie. Celle de l’auteure. Celle d’une petite Juive polonaise qui, aux heures sombres de la Shoah, a été confiée à un famille catholique. Dès lors, notamment grâce à son physique, une jolie blonde frisée, Guta, devenue Genowefa alias Genia Filipiak et qui sera protégée par son oncle d’adoption, Jozio Jaszczuk, est parfaitement intégrée à son environnement chrétien. Les Juifs, ce sont les autres, ceux que l’on vomit, ceux qu’on accuse de tous les maux, ceux qui ont toujours été victimes des pogromes récurrents et meurtriers, ceux qu’on a exterminés par millions dont une bonne partie de sa famille. Seul son oncle Meir Tyrangiel reviendra du Sibir, la Sibérie soviétique, après la catastrophe.

Guta est née en octobre 1940 à Minsk Mazowiecki, au sein du ghetto. Fille de Moshe Tyrangiel  et de.Rachel Korman Son grand-père maternel, Nahum Korman avait un atelier-magasin sur la place du marché. L’occupation allemande, dès le 13 septembre 1939 puis l’invasion de l’est de la Pologne par les Soviets le 17 septembre de la même année, va conduire à la destruction quasi-totale de la judéité polonaise. « Je ne sais pas de quelle façon sont morts les membres de ma nombreuse famille ; mes grands-parents, oncles, tantes et cousins. La liquidation du ghetto fut une ultime épreuve dans la terreur… ». Guta sera cachée avec sa petite sœur Esther dans des caves et sauvée de l’horreur par l’organisation « Zegota ». Dès la fin octobre 1942, elle partagera la vie de l’ « oncle » Jozio et de la « tante » Bronia. « Être « Juif » signifiait pour moi la mort et le mépris. J’avais peur qu’on me reconnaisse comme telle. Je me réveillais toutes les nuits en hurlant, en faisant des cauchemars effrayants ».

Officiellement adoptée par les Jaszczuk en 1949, Guta Genia va faire sa première communion, elle recevra cependant de nombreuses lettres de sa famille désormais installée en Israël. Bonne élève, elle se lancera dans le sport vers 12-13 ans et étudiera à l’Académie des Sports avant de se lancer dans le droit à Varsovie.

Les retrouvailles avec le monde juif se feront en France, à Metz, où Guta s’installe en 1961 avant de gagner Strasbourg. Dès lors, Guta va peu à peu renouer avec le judaïsme de son enfance. « Nous avions de la chance de nous trouver à Strasbourg dans un cocon juif exceptionnel… »

Une déception amoureuse avec Robert, un mariage en 1966 à Casablanca, avec Claude Benezra, Juif marocain, la découverte du pays d’Israël et, plus tard, du Canada, la fondation d'une famille juive. Pour séparer le Vrai de ce qui Ment, l’auteure a choisi la forme d’un dialogue avec la mémoire de son corps et de son esprit, sorte d’alter ego intérieur.

Pour séparer le Vrai de ce qui Ment, l’auteure a choisi la forme d’un dialogue avec la mémoire de son corps et de son esprit, sorte d’alter ego intérieur.

« Un dernier acte d’espoir », selon l’auteure. Un véritable cri dans le souci de l’exigence du savoir. Émouvant. À découvrir.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Maïa. Septembre 2019. 116 pages. 18 €.