Stéphanie Dassa

Directrice de projets

Blog du Crif - Notre-Dame de Nice : Et Dieu dit : "Qu'as tu fait ?" (Gn 4)

30 October 2020 | 417 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Jean Pierre Allali's picture
LES STADES ET LE DATA
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25 May 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Jean Pierre Allali's picture
LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Actualité

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Pages

La semaine passée, lors d'une Conversation du Crif, une question a été posée au Père Christophe Le Sourt sur la réaction des catholiques face au terrorisme et reprenant l'exemple de l'assassinat atroce du Père Hamel.

Question légitime à laquelle l'homme d'église a répondu sans détour en citant le psaume 19 "Ensemble, debout, nous résistons". Ce qui signifie "Nous ne pouvons être autre chose que ce que nous sommes, nous catholiques, moi prêtre, je crois en la force de la prière et c'est ma seule arme".

C'est ainsi que nous avons bâti le dialogue entre Juifs et Chrétiens, en acceptant l'autre tel qu'il se définit, et non pas tel qu'on "aimerait" qu'il soit.

Hier matin, jeudi 29 octobre, vers 9h, à l'annonce qu'il "se passait quelque chose de grave vers la basilique de Nice" notre premier réflexe fut de contacter le Père Le Sourt.

Aujourd'hui, vendredi 30 octobre, nous connaissons les faits : un terroriste est entré dans la basilique à l'heure de la messe et a opéré son oeuvre démente de répandre la mort parmi ceux et celles qui s'ils sont à cette heure à la messe ne sont pas des croyants d'occasion mais bien de fervents catholiques qui débutent leur journée par cet exercice spirituel de rendre grâce à Dieu et de faire de chaque jour qui vient un jour meilleur. Et c'est dans ce moment d'intimité profonde que le terroriste, ce Cain post moderne, a égorgé, décapité, poignardé trois personnes. 

Le président du Crif Francis Kalifat a très tôt exprimé dans un tweet sa solidarité avec les Catholiques, appuyé par de nombreux messages de solidarité des délégations régionales du Crif.

De nombreuses autres déclarations de soutien émanant des Juifs de France ont suivi, notamment celle du Grand Rabbin Korsia qui n'a pas manqué d'emprunter un mot cher à la liturgie chrétienne, l'espérance en écrivant "C'est l'espérance qui a toujours fondé notre vision de la société, que ce soit grâce à nos textes religieux ou que ce soit par l'appel de la République."

Que disent ces manifestations qui vont au-delà de l'empathie ? Elles disent aux Catholiques que nous, Juifs, sommes malheureusement bien placés pour comprendre ce qui a frappé dans la Basilique de Nice. Ces messages leur disent que nous ne voulons pas qu'ils goûtent comme nous la saveur amère de la solitude. Souvenons-nous de celle qui nous a meurtri lorsque les premiers attentats ont touché le sol français et que la communauté nationale aveuglée n'a pas pris le sens de ce qui se tramait.

Cela, Jacqueline Cuche, la présidente de l'Amitié Judéo-chrétienne de France, n'a pas omis de le rappeler dans son communiqué où elle "remercie la communauté juive de France, elle même si souvent éprouvée". L'Eglise, elle, l'a répété à l'envi à chaque acte ou attentat antisémite : l'antisémitisme et la haine des Juifs ne sont pas compatibles avec la foi Chrétienne et sont une atteinte à Celui vers qui nous remettons notre être intime. Cette proximité est une des expressions de la Fraternité, qu'elle soit biblique ou républicaine ne change rien au sens du mot, ni à sa face sombre.  Face sombre car il y a de fausses fraternités, des fraternités d'opportunisme, des fraternités de détestation, des fraternités narcissiques, des fraternités pour plaire.

De ces fraternités-là, nous n'avons pas besoin. Celles et ceux qui sont engagés pour le dialogue savent très bien qu'il ne s'agit pas de se lover dans des termes enchanteurs et lyriques. Le dialogue ce n'est pas cette mauvaise littérature, c'est un chemin difficile, ce sont des rencontres insolites, et c'est surtout la confrontation volontaire à un univers fait d'autres constructions spirituelles et intellectuelles voire sensitives. C'est ce travail complexe qu'il faut mettre en exergue, ces longues années d'apprentissage qu'il faut vanter et qui sont le socle de tout.

Parce que nous avons appris à nous connaître, parce que nous avons appris à nous respecter sans condescendance, parce que nous avons mis en perspective nos différences théologiques parfois irréductibles, nous sommes en mesure aujourd'hui d'écrire comme me l'écrivait hier soir Frère Louis Marie, supérieur du monastère d'Abu Gosh près de Jérusalem : "C'est ensemble et par la force de notre rencontre que nous pouvons et devons vaincre cette barbarie"

Ceux qui veulent nous détruire doivent savoir que notre relation ne fait que se renforcer à chaque attaque et dans cette relation il n'y a qu'une valeur suprême : l'amour de la vie, ici et maintenant.

 

Stéphanie Dassa, Directrice de projets au Crif, en charge des activités de la commission du Crif des relations avec les Chrétiens, membre du Comité directeur de l'Amitié judéo-chrétienne de France