Blog du Crif - Cher Nicolas Bedos...

27 August 2020 | 2601 vue(s)
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Actualité

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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Opinion

Par Chloé Blum

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Par Chloé Blum

Cher Nicolas Bedos,

Je prends l’initiative, probablement naïvement portée par la douceur de cette fin d’été, de répondre au message que vous avez posté cette semaine sur Instagram.

Franche amatrice de blagues bien senties et d’un certain humour empreint de cynisme, je peux affirmer que, oui, je peux rire. Même si je ne peux pas rire de tout.

Je suis une femme française, juive, profondément républicaine, de gauche. Je ne vais jamais à Deauville, je préfère la côte landaise. La majorité de mes amis n’est pas juive. Je suis allée à l’école de la République, et je préfère ne pas mettre de mezzouza devant ma porte parce que je ne veux pas attirer l’attention.

Je vis tranquillement à Paris. Mais les messages de la même veine que celui que vous avez jugé bon de poster hier perturbent cette tranquillité.

Pourtant, c’était presque drôle. C’était presque cynique. Oui, mais voilà, c’était aussi – et surtout – un peu idiot.

Avec une comparaison bien au fait de l’actualité, vous sous-entendez qu’un Palestinien serait mal à l’aise, pas à sa place, peut-être même un peu en danger, dans ce que vous implicitez être un « lieu juif », Deauville.

Que cela signifie-t-il ? Que les Palestiniens sont antisémites et n’aiment pas se trouver dans un milieu juif ? Que les juifs du monde sont hostiles aux Palestiniens ? Dans les deux cas, c’est absurde, et vous le savez.

Je sais bien que vous n’êtes pas, Nicolas Bedos, antisémite. Je sais faire la différence. Je sais que vous n’êtes pas cet ennemi empli de haine contre lequel il faut, sans cesse et sans compromis, se battre. Et c’est pour ça que je prends le temps de vous expliquer ce qui me gêne.

En un message, vous avez exprimé le malaise qui gangrène depuis des années l’interminable débat de l’importation du conflit israélo-palestinien en France : les Français juifs, surprise, ne sont pas israéliens.

Si un Palestinien peut avoir pour ennemi un Israélien – et un Israélien avoir pour ennemi un Palestinien, je ne vois pas ce que le Français juif vient faire là-dedans.

La colère, la haine, et la frustration qui endeuillent Israéliens et Palestiniens depuis plus de soixante-dix ans entrainent avec elles une formidable complexité, que les politologues du monde n’ont pas encore percée à jour.

Par contre, la colère, la haine, et la frustration qui endeuillent la communauté juive de France, et l’ensemble de la communauté nationale qui subit l’antisémitisme sur son sol, elles, s’expliquent malheureusement d’une manière beaucoup moins complexe.

Elle s’explique quand un terroriste tue des enfants juifs devant une école pour venger les enfants palestiniens.

Elle s’explique quand des slogans « Morts aux juifs » fleurissent dans des cortèges de manifestants pro-Palestiniens.

Cet amalgame qui associe les juifs du monde à l’Etat d’Israël, cet amalgame contre lequel les communautés juives du monde se battent, cet amalgame, dans le meilleur des cas, blesse. Dans le pire, il tue.

Si j’écrivais « Certains soirs, quand tu n’aimes pas le foot, tu comprends mieux ce que ressens un Français juif en voyage au Liban », vous penseriez quoi ? Que les Libanais, parce que leur Etat ne reconnaît pas Israël, n’aiment pas les juifs, et qu’un Français juif n’y aurait pas sa place.

C’est bête, non ?

Au fond, je ne vous en veux pas. Il a fallu une proposition de loi votée à l’Assemblée nationale par une faible majorité pour acter que tenir les juifs du monde responsables des actions d’Israël était antisémite. Alors, je me doute que le sujet est encore à travailler.

Je vous l’ai dit, je ne vais jamais à Deauville. Mais, si un Palestinien voulait aller y faire un tour, je me ferai un plaisir d’y aller avec lui.

Au mieux, on découvrira une ville normande sympa. Au pire, je me tournerai vers lui, et lui lâcherai dans un soupir d’exaspération : « Qu’est-ce qu’ils sont bruyants ces juifs ! », et il me répondra « A qui le dis-tu ! ».

Chloé Blum

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Capture du message posté par Nicolas Bedos sur Instagram, supprimé depuis

 

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