Blog du Crif - J'ai visité l'exposition "Juifs du Maroc (1934-1937)" au MahJ. Et vous ?

30 August 2020 | 372 vue(s)
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Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Jean Pierre Allali's picture
ADIEU SHIMON
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29 September 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

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Le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme présente sa nouvelle exposition intitulée "Juifs du Maroc (1934-1937)". Je suis allée la visiter ! Et vous ? 

 

C'est dans la galerie du MahJ que quelques-unes des 1 800 photographies de Jean Besancenot sont exposées. Chacune d'elle montre de magnifiques parures, bijoux et vêtements traditionnels des communautés juives du Sud du Maroc.

Cette exposition dévoile ainsi tout un pan des traditions vestimentaires juives marocaines rurales.  

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Très attentif à retranscrire les us et coutumes des Juifs de ces régions, Jean Besancenot prenait des notes sur les types de tenues, les occasions lors desquelles elles étaient portées, et relevait les noms de ses vêtements et bijoux dans leur langue originale, c'est à dire en arabe. 

Dans une interview audio, Jean Besançenot relate aussi comment il était accueilli par les populations juives dans ses régions très réculées du Maroc. Il devait gagner la confiance de ses hôtes au fil de ses rencontres et de ses voyages pour qu'ils se laissent prendre en photo, et notamment les femmes, pour qu'elles acceptent de se parer de leurs beaux vêtements de fête.

Le travail de photographe, mais aussi de peintre, de Jean Besancenot est remarquable. Ses photos sont un témoignage exceptionnel de ce qu'étaient les communautés juives rurales du Maroc, depuis disparues.

 

Cette exposition prend également sens grâce au témoignage de Hannah Assouline, fille du rabbin Messaoud Assouline, que l'on retrouve sur certaines photos.

L'histoire derrière la photographie touche particulièrement le spectateur.

Le récit de l'étonnante découverte, par Hannah Assouline, de photographies représentants son père, prises par Jean Besancenot dans la région du Tafilalet, dans le sud du Marocn ne laisse pas insensible. 

Sur une des photos, Messaoud Assouline, jeune garçon de 13 ans, pose à côté de Sarah Abehassera, la fille du renommé rabbin Israël Abehassera, dit Baba Salé. Tous les deux portent les traditionnels costumes de mariés. Messaoud Assouline était alors élève à la yeshiva de Baba Salé à Erfoud. 

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Une magnifique gouache de Messaoud Assouline est également exposée.

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Racontée avec beaucoup d'humour et de tendresse, Hannah Assouline nous dévoile de façon anecdotique la raison derrière l'absence de chaussures aux pieds de son père. Son témoignage apporte beaucoup à cette exposition. 

Prises il y a un peu moins d'un siècle, ces photographies témoignent d'un autre temps du judaïsme marocain, plus ancien, plus rural, plus artisanal, que nous connaissons peu. D'origine marocaine, c'est toujours un plaisir pour moi d'en apprendre davantage sur l'histoire des communautés juives du Maroc.

 

Johana M.

Vous pouvez visionner la vidéo de Hannah Assouline "Comment j'ai retrouvé la photo de mon père" : 

 

Quelques mots du MahJ sur l'exposition :

Réalisées pendant la période du protectorat français, ses images reflètent une grande proximité avec ses modèles, lui permettant de mêler enjeux esthétiques et exigence scientifique. Son œuvre documente de manière irremplaçable la culture juive rurale du Maroc, et en particulier les costumes et les parures féminines, dont le répertoire est parfois commun avec celui des femmes musulmanes.

 

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