BlogDuCrif - Le Centre Pompidou revisite l'Avant-garde russe à Vitebsk

06 July 2018 | 382 vue(s)
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France

Dans le cadre du match de foot qui doit opposer le RC Strasbourg au Maccabi Haïfa FC, le Préfet de la Région Grand-Est a publié ce matin un arrêté inquiétant et profondément dérangeant. Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, et avec le Directeur de Cabinet du Préfet du Bas-Rhin. Un nouvel arrêté devrait être publié, supprimant notamment l'interdiction des drapeaux nationaux et des signes de soutien aux deux équipes.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

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Actualité

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous à travers ces chroniques culinaires !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaëla ! Sur ce blog, Raphaëla vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Opinion

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

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L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

"Nous avons le courage de penser que l'avenir nous appartient", écrivait Marc Chagall à propos de l'école d'art populaire de Vitebsk qu'il crée en 1918. Lui, et quelques uns des plus grands artistes russes de cette époque post-révolutionnaire où, en effet, l'avenir semblait appartenir aux audacieux, sont ici à l'honneur.

L’exposition que consacre le Centre Pompidou à l’avant-garde russe, de 1918 à 1922, prend pour cœur l’œuvre de trois de ses figures emblématiques : Marc Chagall, El Lissitzky, Kasimir Malévitch. À travers un ensemble inédit de deux cent cinquante œuvres et documents, cette manifestation éclaire pour la première fois les années où, loin des métropoles russes, l’histoire de l’art s’écrit à Vitebsk.

L'exposition s'ouvre d'abord sur un ensemble formidable d'oeuvres de Marc Chagall que le visiteur a peut-être eu l'occasion de découvrir dans la collection permanente du Centre Pompidou ou au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme de Paris.

Au lendemain de la Révolution russe, la faveur d’une loi abrogeant toute discrimination nationale et religieuse confère à Marc Chagall, artiste juif, un statut de citoyen russe à part entière. Chagall connaît alors une ivresse créative alors qu'il s'installe dans la ville de Vitebsk.

Chagall se sent dans l’obligation de venir en aide aux jeunes Vitebskois en mal d’un enseignement artistique, de soutenir ceux qui, comme lui, sont d’extraction modeste et d’origine juive. Lui vient alors l’idée de créer dans sa ville une école d’art révolutionnaire, ouverte à tous, sans restriction d’âge et gratuite. Ce projet, qui inclut aussi la création d’un musée, incarne parfaitement les valeurs bolcheviques ; il est validé en août 1918 par Anatoli Lounatcharski, chef du commissariat du peuple à l’instruction publique. Un mois plus tard, il nomme Chagall commissaire aux beaux-arts, avec pour première mission d’organiser les festivités du premier anniversaire de la révolution d’Octobre. 

Le Centre Pompidou a choisi de regrouper les oeuvres de Marc Chagall dans les premières salles de l'exposition. Le visiteur promène ainsi son oeil au milieu des scènes de vie juive, des chèvres renversées, et des amants enlacés en promenade au dessus de la ville. 

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Marc Chagall, Esquisse pour Pourim (1916-1917)

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Marc Chagall, Au dessus de la ville (1917)

L'exposition met également en lumière la rivalité artistique qui existe entre Marc Chagall et Kasimir Malévitch, une rivalité qui poussera d'ailleurs Chagall à quitter définitivement l'école de Vitebsk et à laisser les idées suprématistes largement s'y établir. La seconde partie de l'exposition est d'ailleurs consacrée aux oeuvres suprématistes de Malévitch et d'El Lissitzky notamment. Le visiteur y découvre les formes géométriques et les constructions de l'espace imaginées par cette école artistique en devenir.

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Kasimir Malévitch, Alpha (1923 / 1978)

A la fin du parcours, on prend plaisir à retrouver Marc Chagall, désormais installé à Moscou, et à découvrir les maquettes et projets de décors pour le Théâtre juif de Moscou. Marc Chagall réalisera notamment la plupart des décors des pièces du dramaturge Sholem Aleikhem.

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Marc Chagall, Etude pour L'Introduction au théâtre de chambre juif (1920)

Construite chronologiquement, l'exposition, si elle ne crée pas de suprise avec une scènographie confortable et logique, permet de mieux appréhender l'histoire de l'Avant-garde russe et de redécouvrir la poésie et le génie du travail de Marc Chagall. 

En savoir plus sur l'exposition Chagall, Malevitch, Lissitzky : l’avant-garde russe à Vitebsk (juqu'au 16 juillet 2018)