Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Régine-Catherine et Bonet de Lattes, par Danièle Iancu-Agou

18 April 2018 | 141 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Pages

Régine-Catherine et Bonet de Lattes, par Danièle Iancu-Agou (*)

Directrice de recherche émérite au CNRS, professeure associée à l’Institut du Judaïsme Martin Buber de Bruxelles, membre de l’Académie des Sciences de Montpellier, Danièle Iancu-Agou, nous offre régulièrement des ouvrages érudits sur des sujets variés.

Dans la biographie croisée qu’elle nous propose, elle remonte le temps, quelque cinq cents ans en arrière, pour nous conter, à travers la destinée de deux personnages ? Régine-Catherine Abram et Bonet de Lattes, ce que fut la vie des Juifs en Provence médiévale.

L’auteur a utilisé, pour ce faire, des archives peu connues, découvertes en 1984, celles des notaires des Bouches-du-Rhône, notamment d’Aix. Paradoxalement, c’est à des scribes chrétiens, enregistrant en latin des mariages juifs que l’histoire juive proprement dite se reconstitue sous nos yeux.

On réalise, à la lecture de cet ouvrage très intéressant, combien les conversions au christianisme étaient monnaie courante, tout comme les divorces.

Danièle Iancou-Agou nous emmène de Draguignan à Aix en passant par Perthuis, Saint-Maximin, Trets, Apt, Arles, Digne, Lambesc, Manosque, Marseille, Salon et Tarascon.

Tout cela au temps du bon roi René, tolérant à l’égard de ses Juifs qu’il pressurait cependant avec bonhommie car, diantre, il fallait bien pourvoir à l’argenterie de la reine, à l’achat d’épices rares et d’animaux étranges. A la mort du monarque, en juillet 1480, la destinée des Juifs provençaux connaîtra un sort moins enviable.

A découvrir.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Cerf. Juin 2017. 358 pages. 24 €.