Gil Taïeb

Vice Président du Crif

#Blog - L'ombre et la lumière par Gil Taïeb

27 February 2017 | 146 vue(s)
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Actualité

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

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"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

Vendredi soir, à Paris, salle Pleyel, se tenait la 42e Cérémonie des Cesars.  Un rendez-vous incontournable attendu par toute une profession et son public. Au cours de cette cérémonie présentée par le talentueux Jerome Commandeur, nous avons pu découvrir ceux qui font le cinéma d'aujourd'hui. 

Le Prix du meilleur espoir féminin a ainsi été remis cette année à la jeune Oulaya Amamra pour son rôle dans  "Divines". Tous ont pu découvrir ce visage radieux de bonheur mais le lendemain nous en est apparu un tout autre. Celui d'une Oulaya de l'ombre, d'une Oulaya de 2012, alors âgée de 14 ans, qui diffusait des tweets antisémites, racistes et homophobes. 
Mais sa jeunesse excuse-t-elle ses retweets et ses likes de Dieudonné et sa quenelle en 2014 ou plus récemment sa reprise en 2015, quelques jours après les attentats terroristes de Paris, d'une caricature montrant une marionnette islamique terroriste manipulée par Israël et les U.S.A ?

Une zone d'ombre sur le visage d'Oulaya que la jeune actrice devra combattre avec la force que lui procure sa mise en lumière et son impact sur le jeunesse des banlieues. 
Aujourd'hui, sur les réseaux sociaux et pour quelques intellectuels et journalistes à l'indignation sélective, elle est présentée comme une victime d'un système qui n'accepterait pas la réussite d'une française issue de l'immigration.

Ce petit monde se trompe et met en danger la cohésion nationale et le vivre ensemble. Dire les choses et reconnaître ses erreurs, lutter afin que d'autres n'en fassent pas, n'est-ce pas là le rôle et le devoir de ceux qui ont la chance d'avoir les lumières sur eux ? La culture au service des humains et non pour les diviser.

C'est ce qui est fait dans une pièce exceptionnelle de Dominique Coubes au Théâtre du Gymnase avec le grand Michel Jonasz et le jeune Sami Seghir. "Les fantômes de la rue Papillon" imagine en effet la rencontre dans l'au-delà de Joseph assassiné lors de la rafle du Vel d'hiv et de Haïssa tué lors d'un contrôle d'identité 70 ans plus tard. Deux fantômes d'une vie fauchée par "la haine de l'autre".

Les fantômes de Joseph et de Haïssa vont apprendre l'un de l'autre et éveiller nos consciences sur le monde d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Une pièce à ne pas manquer qui j'espère inspirera et invitera les Oulaya Amamra à passer de diffuseurs de haine à militants contre le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie que l'on voit monter dans certains de nos territoires perdus de la République.
En auront-ils la volonté et le courage ? 

Gil Taieb