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Publié le 7 avril sur le site de Europe1
Alors que le Rwanda commémorait dimanche le 25ème anniversaire du génocide des Tutsi, qui a fait au moins 800.000 morts en 1994, des rescapés participaient à une cérémonie d'hommage à Paris, dans le parc de Choisy.
Environ 300 personnes, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, se sont recueillies, un foulard blanc accroché au bras droit, pour se souvenir du génocide rwandais. La cantatrice américaine Barbara Hendricks, ambassadrice du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, a chanté en hommage aux rescapés et à ceux qui œuvrent aujourd'hui au respect de la mémoire.
Au Jardin de la Mémoire dans le parc de Choisy, commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda. Cela fait 25 ans qu’un million d’hommes, de femmes et d’enfants ont trouvé la mort, frappés par la barbarie humaine. N’oublions jamais. #RwandanGenocide pic.twitter.com/Y4eM8Et7iM
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 7 avril 2019
Parmi les rescapés, Alain, qui avait 15 ans en 1994 et a perdu de nombreux membres de sa famille dans le massacre, a pris la parole et raconté une image qui le hante encore aujourd’hui : "J’ai vu cette dame qui s’appelait Laetitia, avec son fils de 2 ans. Son fils a reçu un coup de gourdin sur la tête, alors qu’elle le portait sur son dos."
Entretenir le devoir de mémoire
Benjamin a lui tenu à être présent dimanche dans ce "jardin de la mémoire" pour entretenir le devoir de mémoire. "C’est vital, il y a une union. On vient avec nos enfants... On est là en France, aussi souvent au Rwanda pour reconstruire notre pays, mais on est obligés d’avancer", explique-t-il au micro d’Europe 1.
Ici, la communauté rwandaise dit souhaiter voir la France être davantage impliquée dans ce dossier, pour enfin connaître toute la vérité sur le génocide des Tutsi. Les annonces faites par Emmanuel Macron - comme la création d’une commission d’historiens ou l’instauration d’un jour de commémoration en France - ont été beaucoup commentées dans l'assistance, et parfois jugées insuffisantes. Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a d'ailleurs lui dit "regretter" l’absence du chef de l’Etat à cette cérémonie du souvenir.