- English
- Français
Publié le 28 octobre dans le L'Obs
Le Crif exprime son indignation suite aux coups de feu tirés devant la #Mosquée de #Bayonne. Ces démonstrations de haine n'ont pas leur place dans les rues de la République.
Nul ne doit être menacé en raison de sa religion. Les auteurs de cette attaque devront être sanctionnés.— CRIF (@Le_CRIF) 28 octobre 2019
Selon « Sud-Ouest », qui utilise le conditionnel, « des fidèles se trouvaient à l’intérieur du lieu de culte musulman lorsqu’un individu d’une soixantaine d’années aurait ouvert le feu, blessant grièvement deux hommes âgés respectivement de 74 et 78 ans ».
France-Bleu indique de son côté, s’appuyant sur des témoins présents sur place : « Une voiture serait entrée dans l’enceinte de la mosquée, aux alentours de 15 heures. Des coups de feu auraient alors été tirés. » Un bidon d’essence en feu aurait également été lancé, provoquant une explosion de faible intensité, selon la police qui précise avoir été prévenue vers 15h10.
Selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, l’homme a tenté d’incendier la mosquée située rue Joseph Latxague, mais il a été surpris par deux personnes et leur a ensuite tiré dessus. En repartant, l’homme a incendié une voiture. Les pompiers ont dû intervenir.
Communiqué de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques suite à l'arrestation rapide de l’auteur des coups de feu à l’entrée de la mosquée de Bayonne. pic.twitter.com/AugO8qnR8d
— Préfet des Pyrénées-Atlantiques (@Prefet64) 28 octobre 2019
Sur Twitter, la police nationale confirme qu’une intervention de police est "en cours rue Joseph-Latxague à Bayonne ». Elle précise qu’un individu a été interpellé".
Intervention de police en cours Rue Joseph Latxague à #Bayonne. Un individu interpellé.
Merci de respecter le périmètre de sécurité et les consignes des policiers mobilisés. pic.twitter.com/qVf6ibMQlQ— Police nationale 64 (@PoliceNat64) 28 octobre 2019
Selon l’AFP, il s’agit du tireur présumé, qui a reconnu les faits en garde à vue. D’après France-Bleu, qui cite une source policière, il s’agit d’« un octogénaire, ancien militaire », interpellé à proximité de son domicile à Saint-Martin-de-Seignanx, dans les Landes. « Une arme à feu et une bonbonne de gaz ont été retrouvées dans son véhicule. »
« Sud-Ouest » indique en outre que les blessés ont été transportés vers l’hôpital de Bayonne. L’un serait touché au cou et l’autre au bras, précise le quotidien régional.
Le président Emmanuel Macron a affirmé condamner « avec fermeté l’attaque odieuse perpétrée devant la mosquée de Bayonne ». « La République ne tolérera jamais la haine. Tout sera mis en oeuvre pour punir les auteurs et protéger nos compatriotes de confession musulmane. Je m’y engage », a-t-il twitté.
Je condamne avec fermeté l’attaque odieuse perpétrée devant la mosquée de Bayonne. J'adresse mes pensées aux victimes. La République ne tolérera jamais la haine. Tout sera mis en œuvre pour punir les auteurs et protéger nos compatriotes de confession musulmane. Je m’y engage.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 28 octobre 2019
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a lui adressé « sa solidarité et son soutien à la communauté musulmane ». Dans deux tweets, Christophe Castaner a jugé que « les faits commis à la mosquée de Bayonne émeuvent et indignent chacun d’entre nous ». « Mes premières pensées vont aux blessés et à leurs proches. Solidarité et soutien à la communauté musulmane dont je mesure le choc et l’effroi », a-t-il ajouté, en saluant « le grand professionnalisme et la réactivité » de la police qui a procédé à l’interpellation du tireur présumé.
Le ministère de l’Intérieur a en outre indiqué que le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, se rendrait ce lundi soir à Bayonne. Cette décision a été prise « en lien avec Christophe Castaner qui se trouve à Munich pour le G6 des ministres de l’Intérieur ».
Marine Le Pen a qualifié l’attaque d’«attentat» et d’«acte inqualifiable, absolument contraire» aux valeurs du Rassemblement national. L’auteur de l’attaque avait été candidat du Front national (FN) en 2015 aux élections départementales du canton de Seignanx, selon les listes officielles.
« Nous n’avions plus de contact avec (le suspect) depuis des mois. Et avant, dans les réunions, il était mis dehors par nos DPS », les services d’ordre du parti, a souligné un responsable du RN interrogé par l’AFP.
« Avec le climat actuel de stigmatisation de l’islam et des musulmans, il ne faut pas s’étonner que de tels actes puissent arriver », a réagi auprès de l’AFP le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, Abdallah Zekri, également délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM).
« Je condamne l’acte criminel perpétré aujourd’hui », a-il ajouté, précisant que « l’inquiétude est grande au sein de la communauté musulmane » de Bayonne.
« Nous souhaitons un bon rétablissement aux blessés et nous demandons à tous les responsables du culte en cette période d’être très, très, vigilants. »