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Publié le 30 septembre dans Les Echos
Paris s'apprête-t-elle à subir un nouveau tour de vis dans la lutte contre le Covid-19 ? La capitale, déjà placée en zone d'alerte renforcée, pourrait basculer en zone d'alerte maximale. Une dernière étape avant l'état d'urgence sanitaire.
La situation épidémiologique continue effectivement de se dégrader. Mardi, 2.064 personnes ont été hospitalisées pour une infection au Covid-19. Et cela malgré les restrictions déjà mises en place, comme la fermeture des bars et restaurant à partir de 22 heures.
Un taux d'incidence trop élevé
Trois indicateurs servent à déterminer le passage d'une zone d'alerte renforcée à alerte maximale. « Sur les différents critères du gouvernement pour passer en zone écarlate, nous en avons dépassé deux », explique sur Franceinfo Anne Souyris, l'adjointe à la maire de Paris en charge de la santé.
Le premier est le taux d'incidence. Pour qu'une zone reste en alerte renforcée ce taux doit être maintenu en dessous de 250 cas pour 100.000 habitants, sur sept jours. A Paris, cette limite est déjà dépassée avec 259,6 cas pour 100.000 habitants au 29 septembre.
Même chose pour le deuxième indicateur : le taux d'incidence chez les personnes de plus de 60 ans. Le seuil est fixé à 100 cas pour 100.000 habitants. Pour la tranche d'âge situé entre 60 et 69, le taux d'incidence était au 20 septembre de 132,9 cas pour 100.000 personnes, indique l'ARS Ile-de-France.
Les services de réanimation en tension
Un unique critère n'est pas encore dépassé : le taux d'occupation des lits en réanimation par les patients Covid. Ce dernier doit être maintenu en dessous de 30 %. « En service de réanimation, nous sommes un peu en dessous des 30 % à Paris, mais à peine », alerte l'adjointe à la maire de Paris en charge de la santé. « On sait qu'à 30 %, cela veut dire que nous nous retrouvons dans une situation où il faut choisir qui on va pouvoir mettre en réanimation », ajoute-t-elle.
La capitale semble donc proche d'être placée en zone écarlate. Cette décision, prise par le gouvernement en lien avec la mairie, le préfet de police et les autorités régionales de santé, impliquerait de nouvelles restrictions. Dans la métropole d'Aix-Marseille ou en Guyane, restaurants et bars ont dû fermer boutique au passage en zone écarlate.