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... Jonathan, Arieh, Gabriel, et Myriam
Jonathan Sandler était professeur à l'école Ozar Hatorah de Toulouse. L'enseignant était natif de Bordeaux, où il a vécu avec ses parents. Après un séjour de trois ans en Israël, il revient en France et se marie. Il repart ensuite en Israël et s'installe à Jérusalem où il enseigne à des étudiants français souhaitant devenir rabbins et professeurs. Depuis septembre 2011, outre ses fonctions d'enseignement à Ozar-Hatorah à Toulouse, il enseignait chaque semaine le talmud à des étudiants juifs à Bordeaux.
Jonathan avait 30 ans et était marié avec Eva, enceinte d'une petite fille au moment de la tragédie.
Pendant la rédaction de cet hommage, nous avons échangé avec Samuel Sandler, père de Jonathan et grand-père de Arieh et Gabriel, qui nous a raconté l'une des anecdotes qu'il préfère au sujet de son fils. "A la fin de la Hagadah de Pessah, il y a un mot prononcé phonétiquement [Izou zou]. Ce mot a toujours fait rire Jonathan. A chaque lecture de la Hagadah, je pouvais deviner son excitation à mesure que l'on arrivait au fameux passage. La même expression heureuse, à chaque Pessah...".
Arieh et Gabriel Sandler avaient respectivement 5 et 4 ans et allaient à l'école primaire Gan Rachi. Leur mère, Eva Sandler, disait d'Arieh qu'il avait la main sur le coeur et qu'il aimait partager. C'était un enfant sage qui aimait les jeux de constructions, surtout ses Playmobil. Gabriel, "Bébé Gab" comme l'appelait son frère, était pétillant. Selon sa mère, il donnait plus de fil à retordre que son frère à la maison ! Son goût prononcé pour le coca-cola lui valut d'être affectueusement surnommé "Monsieur Coca".
Ce matin-là, ils étaient accompagnés de leur père, Jonathan, enseignant à l'école voisine Ozar-Hatorah. Au moment du drame, le petit Gabriel avait sa tétine dans la bouche...
Jonathan Sandler, entouré de ses deux fils, Arieh et Gabriel
Myriam Monsonégo était la fille du directeur d'Ozar-Hatorah, Yaacov Monsonégo. Elle était scolarisée, comme Arieh et Gabriel Sandler, dans l'école primaire Gan Rachi. "Gracieuse et solaire", c'est ainsi que la décrit Ava, son amie d'enfance. Lors d'un hommage organisé en 2019, la jeune fille évoque leurs souvenirs communs, les spectales de danse de fin d'année et les cours de piano. La petite Myriam avait 7 ans.
Myriam Monsonégo
Nous ne les oublierons jamais