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Olivier Faure était accompagné de Marie-Noëlle Battistel, députée de l'Isère, Christophe Bouillon, député de Seine-Maritime, Luc Carvounas, député du Val-de-marne, David Habib, député des Pyrénées-Atlantiques, de François Pupponi, député du Val-d'Oise et Cécile Untermaier, députée de Saône-et-Loire. Le président du Crif était accompagné d'une délégation composée de Gérard Unger et Yonathan Arfi, vice-présidents du Crif, Serge Dahan, trésorier, de Paul Rechter, conseiller du Président et de Véronique Harari.
Le Président du Crif a présenté le Crif, son histoire, ses missions et l'organisation de la Communauté juive de France, il a ensuite traité des principales préoccupations actuelles des Français juifs.
Les échanges se sont poursuivis sur les chiffres des actes et menaces antisémites en France, sur l'antisionisme, nouvelle forme de l'antisémitisme, et sur l'explosion de la haine, dont la haine antisémite, sur les réseaux sociaux.
Le Président du Crif a insisté sur l'importance d'intégrer dans la législation française la définition de l'antisémitisme votée par le Parlement européen en juin dernier – qui intègre la dimension antisioniste de l'antisémitisme – et de prendre des initiatives à l'image de parlementaires allemands pour légiférer sur la responsabilité des diffuseurs de contenus sur Internet
Par ailleurs, Francis Kalifat a expliqué combien la banalisation du discours antisioniste pro-BDS par une extrême-gauche très militante est dangereuse car elle encourage la dé-légitimation d'Israël et la haine des juifs.
La discussion s'est poursuivie sur la laïcité dans l'espace public dont les reculs favorisent les complotismes de tous bords.
Olivier Faure a confirmé comprendre les inquiétudes des Juifs de France. Elu d'une circonscription à forte population arabo-musulmane, il est régulièrement confronté aux préjugés sur l(Etat d'Israël et sur les juifs... Par ailleurs, le travail de "vivre ensemble" entre les communautés juives et musulmanes reste primordial.
Pour le Crif, la ligne de fracture n'est pas entre juifs et musulmans car les communautés se connaissent et s'apprécient mais entre les républicains et les autres. L'action publique doit imposer cette nécessité républicaine, position attestée par les députés présents.
Les participants ont collectivement convenu de l'importance du rôle du législateur sur internet, levier de radicalisation afin de sortir de cette zone de non-droit et pénaliser certains comportements d'incitation à la haine sur les réseaux sociaux.