Stop Boycott - "De quoi le boycott d'Israël est-il le nom ?" - Préface & Introduction

Quand on referme le livre que vous venez d’ouvrir, on se pose la question. De quoi le BDS est-il le nom ? D’un amour des Palestiniens, ou d’une haine des Juifs ? En réalité, on connaît la réponse, mais on se la repose encore et encore, tellement on voudrait se tromper… En parcourant les noms des personnalités, des partis, des associations et des institutions militant pour le boycott de tout ce qui émane d’Israël, le lecteur se frottera les yeux. L’enquête minutieuse ici proposée l’amènera plus d’une fois à se dire : « Comment ? Eux aussi ? Lui aussi ? Elle aussi ? » Le BDS est une flaque de boue dans laquelle pataugent les personnalités et les groupements les plus divers. Certes, pour bon nombre d’entre eux, ce n’est pas une surprise. Antisémites avérés, leur absence décevrait. Mais pour d’autres, on se dit : « Ah non, pas lui… ! ».

 

Je passe sur les stands accueillis à la fête de l’Huma, et des sections de la CGT qui militent pour le BDS… Du Parti qui a déjà oublié, après les avoir niés, les crimes du communisme, qu’attendre de plus ? Mais les artistes ? Au hasard, Caetano Veloso, ce musicien si doué, si délicat… Ou encore, pour les plus âgés, Gilles Vigneault, ce chanteur québécois qui eut son heure de gloire – méritée – en France, auteur de quelques chansons mémorables ? Quelle sale mouche a pu les piquer ? Comment peuvent-ils croire que ceux qui préconisent l’interdiction de dialoguer avec David Grossman ou Amos Oz font avancer la cause de la paix et de la justice ?

 

C’est mal connaître Israël que d’ignorer combien la cause de la paix avec les Palestiniens fait l’objet de débats passionnés au sein de toute la société. Et c’est vouloir une guerre éternelle que de croire que la paix se fera sans ce débat interne. Mais comment lui donner de l’importance, s’il est boycotté ? Et c’est également souffrir d’une inconscience coupable que de ne pas encourager et faire écho au débat qui ne manque pas d’agiter la société palestinienne. Il est difficile de croire qu’il ne se trouve personne, en Palestine, pour contester la manière dont les gouvernants perpétuent l’ignorance historique, manipulent l’opinion, et biaisent les programmes scolaires à seule fin de rester au pouvoir. [...]