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Publié le 8 juillet dans Le Figaro
Avec la sortie de l’état d’urgence sanitaire prévue samedi, la vie va-t-elle reprendre comme avant? Votée le 4 juillet dernier par le Parlement, la loi qui encadre cette nouvelle étape ne consiste pas à faire table rase de toutes les mesures barrières mises en œuvre depuis plusieurs mois.
Même si, grâce au recul de l’épidémie, l’étau se desserre peu à peu aujourd’hui en France avec la levée progressive de certaines dispositions, cette loi se veut un frein d’urgence. Elle donne la possibilité au premier ministre de revenir sans tarder à une réglementation plus stricte si la situation sanitaire venait de nouveau à se dégrader. Une hypothèse qui est d’ailleurs clairement envisagée. Il y a deux jours, dans nos colonnes, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, indiquait en effet qu’il fallait «se préparer à une deuxième vague» épidémique.
Mais en cas d’un nouveau cluster relevé dans le pays, cette loi permettra au gouvernement d’agir vite sans recourir à un nouveau vote pour un nouveau régime d’exception. Les mesures qu’elle renferme et qui s’inspirent des avis du Conseil scientifique permettent ainsi d’éviter «une sortie sèche» du dispositif actuel, selon Marie Guévenoux.
Prévu pour s’appliquer jusqu’au 30 octobre prochain en excluant la Guyane et Mayotte où les indicateurs sanitaires restent préoccupants, ce texte n’intervient pas sur les mesures barrières aujourd’hui en vigueur
Une disposition qui vise notamment les discothèques, dont l’ouverture n’est pas prévue avant septembre prochain, sauf si les professionnels de cette branche - aujourd’hui aux abois - parviennent d’ici là à assouplir le calendrier. Cette loi permettra également au premier ministre de «réglementer les rassemblements de personnes, les réunions et les activités sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public». «Imposer un test virologique aux personnes qui voyagent en avion entre la métropole et les outre-mer et entre les outre-mer», fait aussi partie des mesures transitoires votées.
Dans les restaurants aussi, le personnel va devoir continuer à servir avec le masque. Pourtant les professionnels espèrent un allègement de cette règle. «Avec la chaleur en été, c’est difficile de travailler dans ces conditions», souligne-t-on à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Les clients également qui se lèvent et qui quittent provisoirement leur table doivent porter le masque pour leur déplacement dans l’établissement. Mais cette disposition, comme quelques autres, n’est plus vraiment respectée.